Les premiers tableaux de ressource-emploi d'énergie servant de référence sur ce site ont été publiés en 2003, puis en 2004 et en 2007 comme indiqué ci-dessous.


En 2011, je pense qu'il convient de se référer à un tableau légèrement différent  :
voir ici      
                                                                                                     

Le scénario ci-desous a été décrit dans un article paru dans la Revue de l’énergie en février 2004.


Présentation résumée d’un scénario de division par trois des émissions françaises de gaz carbonique

 

Un tableau croisé des ressources et des emplois d’énergie



Ce tableau a été repris  dans "Trop de pétrole !" Le  Seuil, paru en janvier 2007 ,  qui  présente également deux autres tableaux conduisant à une diminution des émissions de 50 % environ, avec moins de biomasse, plus d'économies d'énergie et moins de nucléaire que dans ce tableau.

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Présentation résumée

 

Il ne s’agit pas de décrire ce qui se fera ni ce qu’il faudrait faire, mais d’établir un tableau cohérent et de présenter un ensemble de conditions tel que les émissions seront divisées par trois - voir tableau ci-dessous. Ce tableau permet de calculer très facilement d’autres scénarios cohérents et de calculer les émissions correspondantes en augmentant ou en réduisant les consommations d’énergie ou le recours au nucléaire, en faisant de la cogénération etc.

 

Ce scénario

 

- a été préparé dans la perspective tracée par le Premier ministre dans son discours d’ouverture du débat sur l’énergie au printemps 2003 : une division par quatre des émissions de gaz carbonique en cinquante ans. On a préféré une échéance de 30 ans pour discerner les mesures à prendre dès maintenant, avec les techniques connues – car il y a urgence.

 

- prend comme contrainte méthodologique un niveau d’émissions de 38 MTC contre 106 aujourd’hui dans un délai de 30 ou 40 ans : une division par trois des émissions par personne avec l’hypothèse que la population augmente de 7,5 %, une division par plus de quatre par rapport aux tendances.

 

- suppose que la France agit seule ; en conséquence le prix de l’énergie pour les industries grosses consommatrices et pour le transport de marchandise sera le prix international.

 

- suppose l’emploi des techniques connues

 

- s’oblige à présenter un tableau croisé des ressources et des emplois de l’énergie, support essentiel pour le débat.

 

Ce scénario

 

- pousse au maximum l’utilisation de la biomasse. Fait déterminant : plusieurs millions d’hectares de terres aujourd’hui dédiées à la culture d’exportation seront réorientés vers la production de biomasse.

 

- tient compte des contraintes techniques : la durée de vie d’un immeuble est de 150 ans, les véhicules sont renouvelés tous les quinze ans etc.

 

- ne tient pas compte des éventuelles possibilités de géothermie et de séquestration de gaz carbonique

 

- prévoit que les différentes formes d’énergie seront utilisées au mieux de leurs caractéristiques, ce qui suggère l’idée de véhicules biénergie (électricité et carburant) et de chauffage biénergie (électricité ou bois en base et gaz ou (bio)fioul ou bois en pointe).

 

- suppose que les économies de chauffage permettront une baisse de 12 % de la consommation

 

- conduit à calculer que la consommation d’électricité augmentera de 70 % ; comme la pointe de chaleur sera absorbée par du gaz, du fioul ou du bois et que, selon ce scénario, les échanges d’électricité avec d’autres pays (aujourd’hui très excédentaires) seront équilibrés, un doublement de la capacité nucléaire suffira.

 

Un système de prix et d’impôts cohérent avec les hypothèses

 

Voir ici comment a été estimé le prix de l’énergie cohérent avec ce scénario

 

 

Les conditions et les effets d’un tel scénario

- Pas de modifications drastiques sur la consommation

- De très grosses modification dans la production et la distribution : biomasse, nucléaire, réseaux de chaleur

- Une augmentation des dépenses des ménages ; pour un ménage consommant 2,5 tep par an en chauffage et transport, une charge supplémentaire de 1000 euros par an, pouvant être réduite par redistribution d’une partie de l’impôt (une idée : augmentation la DGF versée aux communes)

- Une grosse activité induite, dans tous les secteurs d’activité, attachée au sol donc non délocalisable, financée en grande partie par une diminution des importations d’énergie : construction de centrales nucléaires et d’usines de production de biocarburants et biofiouls, réseaux de chaleur, isolation des bâtiments, sylviculture intensive etc.

- L’autonomie stratégique en énergie : le pays peut supporter un tarissement complet de son énergie importée

- Nos entreprises acquièrent un savoir faire utile à l’exportation

- Notre position stratégique dans le monde est confortée.

 

Deux conditions préalables de nature politique, sans lesquelles toute réflexion est inutile :

- Un impôt spécifique sur l’énergie finale pour induire une hausse progressive du prix de l’énergie finale, de 1 cme € par litre de carburant et par an et une hausse équivalente sur le fioul et le gaz.

- Une augmentation de la capacité nucléaire –sauf possibilités considérables et fort peu probables d’ici trente ans de séquestration de gaz carbonique.

 

 

Tableau des ressources et des emplois de l’énergie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Henri Prévot

 

Voir le tableau aujourd’hui (2003) et selon le scénario

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On peut voir aussi un tableau comparatif avec le scénario Négawatt et la projection tendancielle du ministère de l’industrie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voir aussi  dans "Trop de pétrole !"  (Le  Seuil, paru en janvier 2007) deux autres tableaux conduisant à une diminution des émissions de 50 % environ, avec moins de biomasse, plus d'économies d'énergie et moins de nucléaire que dans ce tableau..


Diviser par trois les émissions de CO2 dues à la consommation d'énergie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce scénario, avec ses implications économiques, notamment le coût de l’énergie, est présenté et commenté dans un article paru dans La revue de l’Energie (numéro de février 2004)

 

 

 

Comparaisons

entre

la situation d'aujourd'hui

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

et un scénario de division par trois des émissions  (par personne),

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

en stabilisant la consommation finale -

en comptant, pour le transport sur route, 1 tep électrique pour 3 tep de carburant

 

 

 

transport : les distances parcourues  doublent par le rail et,  hors rail, augmentent de  40 %

 

 

 

 

- en développant beaucoup les réseaux de chauffage

 

 

 

 

 

 

 

- en utilisant à plein les possibilités de la biomasse (bois et cultures) et du solaire

 

 

 

 

 

- et en doublant la puissance nucléaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

mais sans compter les éventuelles possibilités de séquestration, de géothermie ou de cogénération.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Hypothèses techniques  fortes :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

          consommation :  

pour le transport :

voitures particulières et utilitaires légers à double énergie : électricité et carburant

 

pour le chauffage aussi, des installations pouvant être bi-énergie :

 

 

 

 

 

 

     en base, électricité ou biomasse   -  en pointe, biomasse, gaz ou fuel

 

 

 

 

          Pour la production de bio carburant, utilisation de toute la matière végétale, ce qui augmente beaucoup les rendements matière

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En Millions de Tep de consommation finale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

AUJOURD'HUI  2003

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Charbon

electricité

biomasse

chauff

gaz

biogaz

biocarb,

géoth

prod

Total

 

 

 

 

 

chauffage

solaire

 

 

 

 

pétrol,

cons finale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ind, agricult

6,3

11,8

1,2

 

12,3

0

0

0

9,4

41

 

 

transport

 

1

 

 

0

 

0,3

 

49,7

51

 

 

 

hors transp par rail :

 

50 Mtep

 

 

 

 

 

 

 

 

résidentiel tertiaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

usages thermiques

0,6

9

9

0

21

0

0

0

17

56,6

 

 

électricité spécifique

 

13

 

 

 

 

 

 

 

13

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Total énergie finale

6,9

34,8

10,2

0

33,3

0

0,3

0

76,1

161,6

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

consomm  pour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

production d'électricité

5

 

 

 

4

 

 

 

1

 

 

 

Total consomm fossile

11,9

 

 

 

37,3

 

 

 

77,1

126,3

 

 

émissions de CO2

11,9

 

 

 

25,0

 

 

 

69,4

106,3

 

 

en MTC

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SCENARIO

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Charbon

electricité

biomasse

chauff

gaz

biogaz

biocarb,

géoth

prod

Total

 

 

 

 

 

chauffage

solaire

 

 

 

 

pétrol,

cons finale

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ind, agricult

3

18

6

 

11

2

0

0

1

41

 

 

transport

 

8

 

 

1

 

22

 

14

45

 

 

                       par rail :

2 Mtep contre 1 Mtep aujourd'hui

 

 

 

 

 

 

 

 

hors transp par rail :

6 Mtep électrique pour voitures et petits utilitaires.

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme 1 tep électrique vaut 3 tep carburant : consommation en équivalent carburant : 55 Mtep

 

 

 

contre 50 aujourd'hui, soit +10% s'ajoutant aux progrès d'efficacité énergétique des véhicules

 

 

résidentiel tertiaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

usages thermiques

 

20

15

3

9

1

0

0

2

50

 

 

électricité spécifique

 

15

 

 

 

 

 

 

 

15

 

 

Total énergie finale

3

61

21

3

21

3

22

0

17

151

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

consomm  pour

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

production d'électricité

1

 

 

 

7

 

 

 

 

 

 

 

Total consomm fossile

4

 

 

 

28

 

 

 

17

49

 

 

émissions de CO2

4

 

 

 

18,8

 

 

 

15,3

38,1

 

 

en MTC

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On peut voir aussi un tableau comparatif avec le scénario Négawatt sans nucléaire et la projection tendancielle du ministère de l’industrie (DGEMP)

 

On peut voir aussi que, même si sont prises de suite les décisions suggérées par ce scénario, les émissions dans quinze ans n’auront pas diminué.

 

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