Aux lecteurs de l'article paru dans la Revue de l'énergie d'octobre 2011 :

"Dans le cadre d'une politique de lutte contre les émissions de CO2, quel serait le coût d'une stabilisation de la capacité nucléaire ?"

Une trentaine de milliards d'euros par an...

             précision : à la fin de l'article il est dit que la division par trois des émissions de CO2 avec stabilisation de la capacité nucléaire coûtera chaque année 30 milliards d'euros de plus que si on laissait la capacité nucléaire augmenter : 20 milliards pour les économies d'énergie et 4 milliards dus aux éoliennes ; il faut compléter par ceci : "le surcoût de 19 TWh de photovoltaïque sera supérieur à 6 Md€ par an".

Cet article remarque que parmi les scénarios de production et de consommation d'énergie, il n'en est guère qui envisagent une augmentation de la capacité nucléaire. Entre autres, les scénarios publiés par RTE dans le cadre du bilan à long terme de production et de consommation d'énergie qu'il est chargé de faire périodiquement supposent une stabilisation de la capacité nucléaire à 65 GW. A la demande du gouvernement il a également étudié l'hypothèse d'une diminution de la capacité nucléaire jusqu'à 40 GW.
L'article paru dans le Revue de l'énergie reprend les hyptohèses de RTE sur la production et la consommation d'électricité, fait des hypothèses sur la consommation d'énergie, sur les possibilités de la biomasse et en déduit ce que seraient les émissions de CO2 : une division par deux - voir tableau 1. Pour diviser les émissions par trois sans augmentation de la capacité nucléaire, il faudrait diminuer encore plus la consommation d'énergie -voir tableau 2. Un autre jeu d'hypothèses permet de diviser les émissions par trois avec les mêmes hypothèses sur la consommation que le premier scénario avec des actions qui respectent un critère de coût maximum ; il fait l'hypothèse d'une augmentation de la capacit nucléaire - voir tableau 3.
La comparaison entre ces trois jeux d'hypothèses permet d'évaluer le coût du refus d'augmenter la capacité nucléaire :
Le tableau 1 comparé au tableau 3 : les dépenses d'économie et de consommation d'énergie sont les mêmes ; la production d'électricité coûte plus cher ; les émissions de CO2 sont supérieures
Le tableau 2 comparé au  tableau 3 : les émissions de CO2 sont les mêmes : les dépenses d'économie et de consommation d'énergie sont supérieures ; les dépenses de production d'électricité sont supérieures.

L'augmentation de dépenses imputable au refus d'augmenter la capacité nucléaire serait d'une trentaine de milliards d'euros par an.
La France est un pays riche ; elle peut s'offrir cette dépense...

On peut aussi se référer à l'article paru il y a deux ans : "qui ne veut pas d'une augmentation de la capacité de production nucléaire : des convergences remarquables", Il est toujours d'actualité !

Faites vous-même votre scénario ! Rien de plus simple avec ce simulateur. On peut même trouver un équilibre ressources-emplois d'énergie qui permet de ne pas consommer d'électricité nucléaire. Mais il faudrait sérieusement se serrer la ceinture, accepter de dépenser beaucoup plus pou consommer et économiser l'énergie et, tant que l'on ne sait pas stocker l'électricité, accepter d'émettre beaucoup de CO2 et d'être sous la dépendance des fournisseurs de gaz.