"Dans le cadre d'une politique de lutte contre les émissions de
CO2, quel serait le coût d'une stabilisation de la
capacité nucléaire ?"
Une trentaine de milliards d'euros
par an...
précision : à la fin de l'article il est
dit que la division par trois des émissions de CO2 avec
stabilisation de la capacité nucléaire coûtera
chaque année 30 milliards d'euros de plus que si on laissait la
capacité nucléaire augmenter : 20 milliards pour les
économies d'énergie et 4 milliards dus aux
éoliennes ; il faut compléter par ceci : "le
surcoût de 19 TWh de photovoltaïque sera supérieur
à 6 Md€ par an".
Cet article remarque que parmi les scénarios de production et
de consommation d'énergie, il n'en est guère qui
envisagent une augmentation de la capacité nucléaire.
Entre autres, les scénarios publiés par RTE dans le cadre
du bilan à long terme de production et de consommation
d'énergie qu'il est chargé de faire périodiquement
supposent une stabilisation de la capacité nucléaire
à 65 GW. A la demande du gouvernement il a également
étudié l'hypothèse d'une diminution de la
capacité nucléaire jusqu'à 40 GW.
L'article paru dans le Revue de l'énergie reprend les
hyptohèses de RTE sur la production et la consommation
d'électricité, fait des hypothèses sur la
consommation d'énergie, sur les possibilités de la
biomasse et en déduit ce que seraient les émissions de
CO2 : une division par deux - voir
tableau
1. Pour diviser les
émissions par trois sans augmentation de la capacité
nucléaire, il faudrait diminuer encore plus la
consommation d'énergie -
voir
tableau 2. Un autre jeu d'hypothèses permet de
diviser les
émissions par trois avec les mêmes hypothèses sur
la consommation que le premier scénario avec des actions qui
respectent un critère de coût maximum ; il fait
l'hypothèse d'une augmentation de la capacit nucléaire -
voir
tableau 3.
La comparaison entre ces trois jeux d'hypothèses permet
d'évaluer le coût du refus d'augmenter la capacité
nucléaire :
Le tableau 1 comparé au tableau
3 : les dépenses d'économie et de consommation
d'énergie sont les mêmes ; la production
d'électricité coûte plus cher ; les
émissions de CO2 sont supérieures
Le tableau 2 comparé au
tableau 3 : les émissions de CO2 sont les mêmes : les
dépenses d'économie et de consommation d'énergie
sont supérieures ; les dépenses de production
d'électricité sont supérieures.
L'augmentation de dépenses imputable au refus d'augmenter la
capacité nucléaire serait d'
une trentaine de milliards d'euros par an.
La France est un pays riche ;
elle peut s'offrir cette dépense...
On peut aussi se référer à l'article paru il
y a deux ans : "qui ne veut pas d'une
augmentation de la capacité de production nucléaire : des
convergences remarquables", Il est toujours d'actualité !
Faites
vous-même votre scénario ! Rien de plus
simple avec ce simulateur. On peut
même trouver un équilibre ressources-emplois
d'énergie qui permet de ne pas consommer
d'électricité nucléaire. Mais il faudrait
sérieusement se serrer la ceinture, accepter de dépenser
beaucoup plus pou consommer et économiser l'énergie et,
tant que l'on ne sait pas stocker l'électricité, accepter
d'émettre beaucoup de CO2 et d'être sous la
dépendance des fournisseurs de gaz.