Retour à la page d'accueil En 2035, dans l'hypothèse d'une mondialisation contrariée, on ne viotpas de raison de prévoir u effet dépressif sur la consommatoin d'électricité. Voir ici un tabeau de production d'électricité pour une demande de 670 TWh d'électricité dont 40 TWh pour produire de l'hydrogène |
L'électricité
en France en 2035 - le
"Bilan prévisionnel" de RTE, édition 2023, BP23
Après avoir réalisé un travail de prospective à l'horizon 2050 - les futurs énergétiques -, RTE élabore en 2023 des scénarios pour 2035. Ils serviront à la préparation par l'Etat de la future PPE, programmation de l'électricité. En mars 2023, RTE a mis en consultation publique un cadrage et les hypothèses à retenir pour construire ces scénarios - cf. ici consultation de RTE, mars 2023 J'ai répondu à cette consultation. Voir ci-dessous ou ici sous format pdf Pour répondre à une demande d'électricité de 610 TWh/an avec 55 GW nucléaire, 30 GW d'éolien sur terre, 5 GW d'éolien en mer, 50 GW de photovoltaïque et une production à partir de biométhane de 20 TWh et à partir de gaz fossile de 34 TWh/an, voir ici un tableau montrant toutes les hypothèses et les résultats . Avec 60 GW nucléaire, la production à partir d'énergie fossile serait de 10 TWh/an. Et voici un tableau un peu différent en réponse à une consultation de RTE sur l'hypothèse "mondialisation contrariée", en juin 2023 : il montre qu'il n'y a pas de raison de supposer qu'une "mondialisation contrariée" ait un effet dépressif sur la consommation d'électricité, puisque la France peut disposer de moyens suffisants pour répondre à une forte demande. : pour une consommation de 670 TWh/an d'électricité avec 60 GW nucléaire et peu d'éolien et de photovoltaïque. Ici, une note brève qui montre comment évaluer le besoin de capacité de production à partir de gaz. J'évalue le besoin à 40 GW. Ce résultat est réfutable (au sens de Karl Popper) car les hypothèses et la méthode sont publiées, condition nécessaire à un bon débat. |
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à la page d'accueil GWh de flexibilité et GW de capacité pilotable Quelle relation entre d'une part les flexibilités de la consommation et de la production hydraulique, les batteries et les Steps (des GWh) et d'autre part le besoin de capacité de production pilotable (des GW) ? Cela dépend beaucoup du profil de la coposition du parc de production On peut voir ici une étude avec plusieurs hypothèses de capacité nucléaire |
Les principales remarques portent sur la flexibilité de la consommation, les possibilités d'importation et les besoins de capacité de production pilotable - RTE envisage 15 GW de capacité de production pilotable autres que le nucléaire ; je montre que le besoin sera plutôt de 40 GW.
Parmi les autres remarques et demandes : - la consommation : présenter les besoins d'électricité dans le tableau général de la consommation d'énergie - on peut présenter un ensemble cohérent en une page -voir par exemple ici. - retenir le haut de la fourchette présentée par RTE : 610 TWh - voir un tableau de consommation d'énergie qui conduit à ce résultat - les moyens de production d'électricité : pour la capacité nucléaire : d'accord avec la fourchette proposée par RTE : de 50 à 60 GW. pour répondre à une demande de 610 TWh, il n'y aura pas besoin de grosses capacités d'éolien et de photovoltaïque - que RTE nous communique quelques chroniques de consommation et d'activité éolienne pouvant servir de référence |
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à la page d'accueil GWh de flexibilité et GW de capacité pilotable Quelle relation entre d'une part les flexibilités de la consommation et de la production hydraulique, les batteries et les Steps (des GWh) et d'autre part le besoin de capacité de production pilotable (des GW) ? Cela dépend beaucoup du profil de la coposition du parc de production On peut voir ici une étude avec plusieurs hypothèses de capacité nucléaire |
Réponse à la consultation
lancée par RTE sur le Bilan
prévisionnel – édition 2023 Perspectives pour le système
électrique à l’horizon
2035
Parmi les aléas, ne pas
sous-évaluer le risque que
l’importation d’électricité en cas de crise soit
très difficile voire
impossible car chaque pays donnera la priorité à sa
consommation nationale -
sauf, naturellement, un traité entre Etats. Il est prudent de prévoir un
scénario défavorable. En
effet les dispositions à prendre pour en atténuer les
conséquences sont
beaucoup moins coûteuses que les effets d’une crise à
laquelle nous ne serions
pas préparés. L’expérience doit nous
éclairer : il aurait été
préférable
de ne pas diminuer de plus de 10 GW la capacité française
de production
d’électricité pilotable.
D’ici 2035, la France peut faire en sorte
qu’elle ne
manquera pas d’électricité, si la capacité de
moyens de production pilotables
augmente. Le choix des techniques de production et de consommation
d’électricité doit prendre en compte le risque d’une
forte hausse des prix des
métaux et autres matériaux. La relation entre les décisions
à prendre en France et
les hypothèses démographiques ne saute pas aux yeux.
Le besoin d’électricité devrait
être présenté au sein
du système de production et de consommation d’énergie. Il
est possible
d’obtenir un tableau général qui peut être
présenté en une page 21*27 – éventuellement
construit à l’aide d’un logiciel Excel Variante à étudier en
priorité : - Forte consommation
d’électricité par l’industrie - Consommation pour le chauffage
calculée de façon à
minimiser la somme des dépenses d’économie
d’énergie et de consommation
d’énergie.
Cela
reviendrait à mettre en classe D du DPE les bâtiments
moins bien classés. - Report à 2070 de
l’échéance de neutralité carbone en
mentionnant que cela serait accompagné d’une coopération
avec d’autres pays
pour éviter des émissions depuis leur territoire.
« Quelle borne haute de la
consommation vous
semble réaliste à intégrer dans les
études ». La question pourrait être posée
différemment par
exemple : quelle prévisions de consommation
d’électricité ? Est-il réaliste
de penser que le système français
pourra y répondre ? Selon le tableau croisé de
consommation d’énergie par
type d’énergie et secteur de consommation jointe à cette
réponse, la
consommation finale d’électricité serait de 540 TWh hors
pertes en ligne, à
quoi s’ajouterait une consommation de 30 TWh pour produire de
l’hydrogène. Soit
en tout, 609 TWh avant les pertes en ligne. – ce qui est proche du haut
de
fourchette dans le document mis en consultation (p. 21) Est-il réaliste de penser que le
système de production
d’électricité pourra répondre à une telle
demande ? La réponse est
assurément positive comme on le montrera plus loin.
Certes non ! Le besoin
d’électricité touche à l’avenir
de notre pays, à son autonomie, à sa liberté de
décision. Plus la situation mondiale sera complexe,
plus notre besoin
d’électricité sera impérieux puisque nous
disposons de la possibilité d’en
produire sans dépendre de telle ou telle puissance ou groupes de
puissances
extérieurs.
Facteurs de baisse de la consommation
nationale
d’électricité Le besoin d’électricité ne peut
s’évaluer que dans le
contexte des besoins et des ressources en énergie. La
consommation d’énergie
diminuera. Pour, à la fois, renforcer notre
sécurité d’approvisionnement et
aller vers la neutralité carbone, l’énergie fossile sera
remplacée par de la
biomasse et de l’électricité. Un tableau de la
consommation par type d’énergie
et par secteur d’utilisation montre que la consommation
d’électricité
augmentera. La baisse de consommation
d’électricité observée
actuellement tient à la forte augmentation des prix et
aussi à l’éventualité d’un
manque physique de capacité de production. La consommation
est guidée par
les prix et la réglementation. Il est possible de limiter la
hausse des coûts
de production, donc des prix (sous réserve que la façon
dont s’établissent les
prix conduise à une cohérence entre prix et coûts).
Et il n’y a pas de raison
de réglementer la consommation car il est très possible
de faire en sorte que
nous ne manquerons pas de capacité de production
d’électricité pour répondre à
la demande telle qu’elle se manifestera – sauf le cas particulier des
logements
mis en location, vu que la relation entre le bailleur et le locataire
est
parfois déséquilibrée.
Comme dit plus haut, après avoir
inscrit la
consommation d’électricité dans le tableau
général de l’énergie, retenir la
partie haute et de la fourchette proposée dans la consultation,
soit 610 TWh. Dans une réflexion
géostratégique, un contexte mondial
difficile conduit à renforcer ces perspectives de consommation.
Sortie des énergies fossiles dans le
logement La disparition programmée des
chaudières au fioul
est-elle souhaitable ? Un chaudière au fioul couplée
à une PAC permet de
diminuer la puissance de la PAC et d’éviter de consommer de
l’électricité
pendant les périodes froides où non seulement le COP est
mauvais mais aussi la
forte demande d’électricité oblige à faire
fonctionner des installations de
production au gaz voire au fioul – de sorte que
la PAC, pendant les périodes les plus
froides chauffe l’eau du chauffage central par effet Joule. Mieux
vaudrait
alors une chaudière au fioul ou au biofioul.
Sobriété et efficacité
énergétique dans les logements
individuels existants En matière de travaux
d’efficacité énergétique, on
attend des pouvoirs publics une évaluation du
total des dépenses d’économie et de consommation
d’énergie selon la
diminution des pertes thermiques d’une part, la diminution des
émissions de CO2
d’autre part. Aujourd’hui il se confirme que les objectifs de la SNBC,
retenues
jusqu’ici comme une bonne base par RTE, sont irréalistes. Ici on peut s’interroger sur l’objectif de
neutralité
carbone dès 2050. Comme le CO2 ignore
les frontières, ne serai-il pas utile de chercher une plus
grande efficacité en
reportant en 2070 cette neutralité carbone et en participant au
financement
d’actions menées en Afrique pour éviter en 2050 autant
d’émissions que nous
émettrons alors. Si l’échéance de
neutralité carbone est reportée à
2070, il suffit de mettre les logements en classe D du DPE pour pouvoir
tous
les chauffer avec des pompes à chaleur (donc des
émissions de CO2 nulles ou
très faibles), car à cette date la capacité de
production d’électricité sans
émissions de CO2 sera suffisante. Au sujet du « genre de
vie » : il
appartient à l’Etat de faire en sorte que le coût de
production d’électricité
soit aussi bas que possible et que les prix les reflètent. Cela
fait, que
l’Etat laisse chacun choisir son mode de vie !
Les véhicules hybrides :
aujourd’hui les modèles
mis en vente sont très coûteux et les utilisateurs
n’utilisent que très peu la
propulsion électrique. En conséquence ils n’ont pas la
faveur des pouvoirs
publics. Pourtant ils présentent un double avantage.
Premièrement ils répondent
au besoin d’autonomie sans nécessiter de grosses
capacités de batteries qui ne
seraient que très partiellement utilisées.
Deuxièmement ils peuvent éviter une consommation
d’électricité dans les périodes tendues (un
effacement définitif). Consommation
de matériaux, « passage de la
pointe » : ce sont deux sujets
majeurs. Il faudrait donc inciter les constructeurs à mettre au
point et à
commercialiser des véhicules à alimentation hybrides qui
ne soient pas trop
chers.
Production d’hydrogène Ne conviendrait-il pas de mentionner la
possibilité de
produire de l’hydrogène à partir de biomasse ?
Effacements de la consommation Pilotage de la recharge des véhicules
électriques Ces questions appellent une
réflexion sur l’ensemble des moyens de flexibilité. Dans ce document soumis à consultation
le mot
« effacement » est ainsi défini :
« baisser temporairement
la consommation, sur sollicitation ponctuelle envoyée aux
consommateurs ».
Puis le document évoque seulement la puissance effacée,
exprimée en GW. Cette définition
n’indique pas si cette baisse temporaire est compensée ou non
par un surcroît
de consommation ; si elle est compensée, mieux vaut parler
de
« déplacement » de la consommation. Et le
document ne donne aucune
indication sur la durée de cette baisse de consommation
« temporaire ». Or ces précisions sont
nécessaires pour évaluer le
bénéfice d’un « effacement » :
diminution des quantités (exprimée
en GWh) produites par les moyens dont le coût marginal est le
plus élevé et diminution
de la capacité de production (exprimée en GW) de ces
moyens. Reporter
le fonctionnement d’un lave-linge est un déplacement de
consommation. Quant au
chauffage, le couper pendant quelques dizaines de minutes est
partiellement un
effacement définitif et partiellement un simple
déplacement ; si une pompe
à chaleur hybride remplace l’électricité par du
gaz ou du fioul, l’effacement
est définitif. Suspendre la recharge
d’un véhicule électrique est un déplacement ;
si le véhicule est hybride,
l’effacement peut être définitif. Lorsque une usine
diminue sa production
certaines heures pour la reporter la nuit ou en fin ce semaine, il
s’agit d’un
déplacement de consommation ; si elle est contrainte par la
hausse des
prix d’abandonner une certaine production (éventuellement de la
reporter dans
une autre pays), il s’agit d’un effacement définitif. Une diminution temporaire de consommation de
5 GW qui
n’est pas compensée par une augmentation ultérieure de la
consommation diminue
le besoin de capacités de
production
pilotable de 5 GW. Si cette diminution temporaire de consommation est
compensée,
l’effet d’un effacement sur le besoin de capacité pilotable
dépend non
seulement de la durée de cet
« effacement », qui n’est qu’un
déplacement de consommation ; il dépend aussi de
l’existence et de
l’importance d’autres moyens tels que la capacité des batteries
et des Steps
(exprimée en GWh) et de la flexibilité de la production
des lacs et des fleuves
(exprimée elle aussi en GWh) Les
différents moyens de flexibilité que sont les
possibilités de déplacements de
consommation, les batteries, les Steps et la flexibilité de la
production
hydraulique sont tous caractérisés par une limite de puissance de charge ou de décharge (en
kW) et
par un « contenance », une quantité
maximale d’électricité (en kWh). La
« contenance » de la flexibilité de la
consommation est la quantité
de consommation reportée (le produit de la puissance
évitée et de la durée). La
flexibilité de la production hydraulique peut se définir
comme la différence
entre la production horaire et la moyenne horaire glissante des
productions
horaires sur quelques semaines. La diminution du besoin de capacité
pilotable (en GW) que
ces moyens de flexibilité rendent possible dépend de la
somme des
« contenances » (en GWh) de tous ces moyens. Elle
dépend aussi du
profil horaire de la consommation et de celui de la production
éolienne ou
photovoltaïque. Elle est très inférieure à la
somme des puissances effaçables (en
GW) et des puissances de décharge des différents moyens
de stockage. Tout cela pour dire que le document de RTE,
en ne
distinguant pas déplacement de consommation et effacement
définitif, en ne
disant rien de la durée du déplacement de consommation,
en ne montrant pas que,
pour évaluer la diminution du besoin de capacité
pilotable, tous les différents
moyens de flexibilité doivent être
considérés ensemble, en ne disant pas que
leur efficacité diminue très vite lorsque leur contenance
(en GWh) augmente et
en ne citant que la puissance (en GW) pouvant être
« effacée » (par
la consommation domestique ou industrielle, par la recharge des
batteries de
voitures, etc.) invite le lecteur à ajouter ces puissances pour
évaluer leur
effet global – ce qui serait une lourde erreur.
Modes de
fonctionnement des électrolyseurs Le besoin de flexibilité de
l’électrolyse et de
capacités de stockage d’hydrogène ne peut
s’apprécier qu’au vu des parcs de
production (avec plus ou moins d’éolien et de
photovoltaïque) et des chroniques
horaires de consommation et d’activité éolienne. Il serait très souhaitable que RTE
publie quelques
chroniques horaires de consommation en 2035 pouvant servir de
référence. Question 5.1 – Cadrage général sur les
énergies renouvelables Pour définir ce cadrage, plutôt
que de se référer à
une loi qui par nature est révocable, il est plus utile
d’évaluer dans quelle
mesure on aura besoin d’éoliennes et de photovoltaïque. Or, on le verra plus loin, en 2035, avec 55
ou 60 GW
nucléaire, on n’aura pas besoin de plus d’éoliennes sur
terre qu’aujourd’hui et
une capacité de 5 GW d’éolien en mer et d’une quarantaine
de gigawatts
photovoltaïque sera suffisante.
Eolien terrestre Parmi les inconvénients de
l’éolien sur terre –
consommation de métaux, notamment le cuivre,
détérioration des paysages avec
les conséquences sur l’activité touristique,
déséquilibre du réseau électrique,
besoins de stockage d’électricité - le plus grave, trop
souvent passé sous
silence est que l’éolien est la cause de désordres, de
querelles et de
ressentiment dans les villages, où l’on en voit quelques-uns
s’enrichir en
étant la cause de nuisances qui
pèsent
sur les autres.
Production du parc nucléaire à
moyen terme « RTE propose d’ajouter aux
stress-tests
pré-existants un stress-test de type « défaut
générique sur les tranches
nucléaires » Ce serait seulement répondre enfin aux
recommandations
réitérées de l’Autorité de
sûreté nucléaire qui avait demandé que soit
anticipé
l’arrêt dune dizaine de réacteurs nucléaires.
Parc nucléaire de deuxième
génération RTE envisage de prendre comme
hypothèses que la
capacité du parc nucléaire en 2035 soit comprise entre 48
et 61 GW. Cela paraît pertinent.
Flexibilité du parc nucléaire En France, la production nucléaire,
qui s’efface
devant la production éolienne et photovoltaïque, est
variable alors qu’aux
Etats Unis elle est à peu près constante ; d’autre
part la disponibilité
des réacteurs est en France beaucoup plus basse qu’aux Etat
Unis. Faute de
savoir s’il existe ou non une relation de cause à effet, il
serait prudent de
reconsidérer les règles de gestion du parc de production
d’électricité de façon
à diminuer les fluctuations de la production nucléaire.
L’effet sur le coût de
l’électricité serait imperceptible. Avec un
moyen de simulation personnel (qui est publié), on peut comparer
deux
situations où la capacité nucléaire est au bas de
la fourchette proposée par
RTE, soit 50 GW, et où la capacité éolienne et
photovoltaïque est telle que la
production à partir de gaz est 30 TWh/an. Dans une situation la
production
nucléaire peut varier jusqu’à 10 % en une heure ;
dans l’autre elle ne
peut varier que de 1 %. Avec cette faible flexibilité la
production nucléaire
pour la consommation française (directement ou en passant par
les moyens de
stockage) est supérieure de 17 TWh (sur 300 TWh) à ce
qu’elle serait avec une
forte flexibilité. Les dépenses de production
d’électricité sont supérieures de
160 M€ sur un total de 45000 M€, soit 0,3 %. Ce serait beaucoup moins
avec une
capacité nucléaire de 60 GW. La stabilité du
fonctionnement du parc nucléaire
présente sans doute un avantage dont la valeur est largement
supérieure Questions
5.12 Avenir des sites
contenant des
centrales au charbon Question
5.13 Turbines
à combustion au fioul Question
5.14 Centrales au gaz Ces trois questions portent sur la
capacité de
production pilotable. Dans le texte qui présente ces trois
questions on
lit : « les objectifs de réduction des
émissions de gaz à effet de
serre devraient conduire à une réduction de la
capacité installée » - p. 66. Pour pouvoir écrire une telle phrase,
le rédacteur de
ce document a été victime d’un moment d’inattention, de
même que le relecteur.
Pour des installations « de pointe » qui ne
fonctionnent que quelques
dizaines d’heures par an, il n’y a aucun rapport entre la
capacité de
production dont on a besoin et les émissions de CO2. C’est pour
avoir méconnu
cette évidence que l’on a mis à l’arrêt les
centrales au charbon sans tenir
compte de leur apport à la sécurité, une
sérieuse erreur dont la crise actuelle
montre les effets. La phrase citée plus haut se poursuit
ainsi :
« (…) la capacité installée qui
dépendra toutefois du niveau de sécurité
d’approvisionnement et de l’existence de mécanismes de
capacité aux différents
horizons » - expressions qu l’on a du mal à comprendre Cette question essentielle de la
capacité des moyens
de production pilotables doit être abordée
différemment 1 évaluer le besoin de puissance des
moyens pilotables
autres que le nucléaire ; 2 évaluer dans quelle mesure la
flexibilité de la
demande et de la production hydraulique, les batteries et les Steps
diminuent
le besoin de capacité de production pilotable ; 3 faire une hypothèse sur la marge de
puissance à
préserver pour faire face aux aléas climatiques et
techniques. Le document de RTE rappelle que la
capacité des moyens
thermique est aujourd’hui de 14,7 GW (6,7 GW de CCG,, 2 GW de TAC, 5 GW
de
cogénération et et 1 GW de groupes de faible puissance)
et propose une
diminution de 2,2 GW (0,2 GW de TAC, 0,6 GW de
cogénération au gaz, 1 GW de
moyens de production de petite taille et aussi la
cogénération au fioul dont ce
document n’indique pas la capacité, estimée ici à
0,4 GW). La capacité de production pilotable
autre que le
nucléaire serait donc réduite à 13,5 GW. Cela me paraît très largement
insuffisant
Une évaluation des besoins de capacité de
production à partir de gaz Après
avoir envoyé ma réponse à RTE, j'apporte quelques
modifications minimes car ma réponse, différemment de ce
que j'ai écrit, se référait à des profils
de consommation et d'activité éolienne non publiés
sur ce site. -ici, ce que j'ai envoyé
à RTE Seulement
pour donner un ordre de grandeur, voici une évaluation du besoin
en capacité de
production pilotable sans importation : consommation totale avant
les pertes en ligne de 608 TWh/an. Consommation finale après
les pertes en ligne de 516 TWh
ayant le
profil horaire de l’année 2013 (une année moyenne) et
consomation de 52 TWh pour produire de l'hydrogène (en "ruban
sauf la pointe"), 55 GW
nucléaire (avec un coefficient de disponibilité de 75 %),
85 GW
d’éolien (30 GW sur terre et 5 GW en mer) et de
photovoltaïque (50 GW). Les flexibilités de
la consommation et de la
production hydraulique, les batteries et les Steps (au total 240 GWh)
diminuent
le besoin de capacité pilotable de 15 GW. Sans marge, celui-ci
s’élève à 21 GW. Avec 55 GW nucléaire, sans tenir
compte des
éventuelles possibilités d’importation, il est prudent de
prévoir près de 40 GW
de capacité pilotable. L’écart entre un besoin de 40 GW,
clairement
explicité, et les 13,5 GW proposés par RTE sans
explication demande à être
justifié.
Stockage par batteries « Estimez-vous nécessaire
d’étudier
spécifiquement la possibilité d’un développement
combiné du solaire et des
batteries ? » Rien n’interdit de l’étudier mais ce
n’est pas le
principal sujet d’intérêt au sujet des batteries. Il serait plus intéressant
d’étudier dans quelle
mesure des batteries qui seraient utilisées « en
pointe de la
pointe » de la puissance demandée aux moyens
pilotables permettraient de
mieux tirer parti du potentiel des Steps et de la flexibilité de
production
hydraulique. En effet, le développement des énergies
intermittentes a rendu
cette « pointe » plus étroite de sorte que les
quantités d’électricité
délivrées par les steps et les lacs pendant une
« pointe » dans la
limite de leur puissance de décharge sont inférieures
à ce qu’ils pourraient
délivrer. En deux mots, la limite des GW de décharge
empêche d’employer tous
les GWh de contenance des steps et de la flexibilité hydraulique
(en tout sans
doue 200 GWh).
Interconnexions interfrontalières Il serait souhaitable que RTE nous dise
comment est
évaluée l’utilité marginale des interconnexions. Le grand risque des interconnexions serait de
laisser
penser qu’il serait possible de disposer en cas de besoin d’une
puissance égale
à leur capacité.
Question 6.3 ; prise en copte de l’interconnexion
européenne
dans l’analyse de sécurité d’approvisionnement Question 6.4 : principales variantes sur les
hypothèses
européennes On lit dans le rapport :
« dans un système
de plus en plus interconnecté, la projection de trajectoires
crédibles pour les
pays voisins est un point central de l’analyse ». Il convient de distinguer deux types de
situation : la gestion en temps normal et la gestion en cas de
crise. En cas de crise, la prudence est de ne pas
compter sur
les pays voisins sauf traité en bonne et due forme entre les
pays concernés. En gestion normale, les interconnexions nous
permettront d’une part de produire l’électricité de la
façon la plus efficace
ce qui se traduira sur les coûts, et d’autre part de mieux
employer notre
potentiel nucléaire. La comparaison entre des scénarios
de production en France
montre que nous avons intérêt à maintenir la
capacité nucléaire aussi haut que
possible, une grande partie des excédents pouvant être
exportée. Par ailleurs, augmenter la capacité
des
interconnexions rapprochera le prix de vente de
l’électricité en France de ce
qu’il sera dans les pays voisins ; or ce prix, sans
nucléaire ou avec peu
de nucléaire sera supérieur à ce qu’il serait sur
un marché français peu
connecté où la capacité nucléaire serait de
55 à 60 GW. Déterminer la capacité
des interconnexions relève donc d’une décision politique. Quoi qu’il en soit, il n’y a pas de raison
pour que la
politique française de l’électricité
dépende de l’idée que l’on se fait de ce
que pourrait être la politique de l’électricité
dans d’autre pays européens. Question 7.1 Méthodologie d’évaluation des
coûts La méthodologie de chiffrage
économique des scénarios
des Futurs énergétiques 2050 ne soulève pas de
question. Néanmoins, elle pourrait être
ainsi complétée.
L’électricité sert à produire de
l’hydrogène ; cette consommation permet
de valoriser des possibilités de production
d’électricité qui dépassent les
besoins de la consommation finale. Lorsque l’alimentation de
l’électrolyse se
fait à puissance constante, elle peut s’effacer pendant les
périodes de
tension. En conséquence la production et le stockage
d’électricité et
d’hydrogène forment un système dont il serait utile de
connaître le
fonctionnement et les dépenses globales. Besoins de
capacité pilotable à partir de gaz : ce que j'ai
envoyé à RTE
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