Pour beaucoup réduire notre consommation d'énergie fossile et nos émissions de CO2
Jusqu'où  monteront les prix du carburant, du fioul et du gaz ?


Jusqu'où  monteront les prix du carburant, du fioul et du gaz ?

Avec de l'électricité nucléaire : 2 € par litre de carburant, 1600 € par mètre cube de fioul .

Si l'on produit l'électricité sans nucléaire (à supposer que ce soit possible) : 2,4 € par litre de carburant et 2200 € par mètre cube de fioul .
Les dépenses de production d'électricité seraient supérieures de 58 milliards d'euros par an.

Pour économiser l'énergie de chauffage, il est inutile de dépenser plus de 2000 € ou 3000 € pour éviter de consommer 1 MWh par an ou 100 litres de fioul par an.



La seule justification réelle d'une diminution de la capacité nucléaire est la perspective de pouvoir s'en passer.

Techniquement, ce serait évntuellement possible en produisant des quantités considérables d'hydrogène puis de méthane pour produire de l'électricité lorsque éolien et photovoltaïque ne seront pas suffisants pour répondre à la demande . Il n'y a pas d'exemple industriel ; il est donc difficile de dire combien cela coûtera et on ne peut même pas dire que ce sera pratiquement possible. Mais on est sûr que le rendement sera mauvais (moins de 30 %). Donc cela coûtera cher.

Connaissant le coût de production de l'électricité, on ajoute le coût de transport et de distribution et la TVA. On obtient un prix de vente moyen.
On peut alors calculer ce que devraient être les prix  du carburant, du fioul et du gaz pour qu'il soit intéressant de les remplacer par de l'électricité. On peut également avoir une idée des dépenses d'isolation thermique qu'il est raisonnable de faire pour éviter de consommer du fioul ou du gaz : s'il est intéressant de remplacer par de l'électricité du fioul dont le prix est de 1600 € par mètre cube, il est inutile de faire des travaux évitant la consommation de 100 litres par an financés par une emprunt dont la charge annuelle serait supérieures à 160 €. Voir cette feuille de calcul.

On peut alors avoir une idée des économies d'énergie dans le bâtiment, donc de la consommation d'électricité. Pour ma part, j'estime que, pour diviser la consommation d'énergie fossile par trois, il faudait que la consommation d'électricité  augmente dans les trente ans à venir de 50 % - voyez ici le tableau croisé de consommation d'énergie par secteur d'utilisation et par type d'énergie qui me sert de scénario de référence en 2018.  Mais chacun peut dresser ce tableau en utilisant  une feuille de calcul accessible par ici.

J'ai donc simulé le système électrique avec une augmentation de la consommation de 50 % dans deux cas de figure : ou bien sans aumgmenter les capacités éolienne et photovoltaïque ou bien en supprimant complètement le nucléaire. Toutes les hypothèses figurent ici pour l'hypothèse avec le nucléaire et ici pour l'hypothèse sans nucléaire.

Sans nucléaire, pour produire, consommer et économiser l'énergie : 50 milliards d'euros par an de plus qu'avec du nucléaire

On voit que dans l'hypothèse "sans nucléaire", à consommation d'électricité égale, les dépenses de poduction sont supérieures de 58 milliards d'euros par an à ce qu'elles sont sont sans augmenter la capacité éolienne et photovoltaïque.
Il est possible de le vérifier cela et de faire d'autres hypothèses à l'aide du simulateur simplifié accessible par ici..

Si l'électricité est plus chère, la consommations era sans doute inférieure ; mais pour pouvoir l'abaisser, il faudra engager d'autres dépenses. Au total, les dépenses pour produire, consommer et économiser l'énergie seraient de l'odre de 50 milliards d'euros par an supérieures sans nucléaire à ce qu'elles seraient avec du nucléaire.


Les résultats auxquels je parviens avec mes hypothèses sont donnés dans une "note brève" selon la place du nucléaire, le prix du carburant qui rend l'utilisation de l'électricité intéressante serait de 2 € ou 2,4 €/l , le prix du fioul serait de 1600 ou 2200 € par mètre cube.

Cela ne veut pas dire que les prix doivent  monter à ce niveau ; s'il n'y arrivent pas, une aide publique sera nécessaire, qui sera financée par les impôts. Cela ne veut pas dire non plus qu'il faudra un impôt CO2 : il sera inutile si le prix du pétrole est à 150 $/bl...








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