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Une synthèse des
propositions de politique de l'énergie
"pour les décideurs" Propositions pour une politique de
l’énergie Moins d’énergie fossile, moins de CO2 –
pour pas trop cher Avant de
prendre des décisions de politique de l’énergie
Le but visé est de diminuer nos importations d’énergie et d’émettre moins de CO2 : ce double but est en réalité un seul et unique but : consommer moins de carburant pétrolier, de fioul, de gaz et de charbon, c'est-à-dire moins d’énergie fossile. Pour atteindre ce but, diminuer la consommation d’énergie est un moyen souvent efficace mais pas toujours : la façon la moins coûteuse de diminuer la consommation d’énergie fossile conduit parfois à augmenter la consommation d’énergie. Par exemple, le chauffage électrique ou les réseaux de chaleur alimentés à la biomasse consomment plus d’énergie « primaire » (celle qui permet de produire l’énergie utilisée) qu’un chauffage au gaz. De même, du biocarburant de seconde génération produit avec apport d’hydrogène consomme quatre fois plus d’énergie primaire que le carburant pétrolier. Autre exemple, la réglementation thermique applicable aux bâtiments neufs ne tient pas compte des émissions de CO2, pénalise l’électricité par rapport au gaz et a pour effet d’augmenter les émissions de CO2. Se donner comme objectif de diminuer la consommation d’énergie (ce que l’on appelle abusivement « l’efficacité énergétique ») est donc un choix de politique publique dont le surcoût se chiffre à plus de 10 milliards d’euros par an.
Si l’on refuse pas par principe le risque d’un accident nucléaire grave, aussi peu probable soit-il, on ne diminuera pas la capacité nucléaire pour diminuer le risque ; on refusera toute production nucléaire. Ce n’est pas la position de la France puisque celle-ci fait la promotion du nucléaire à l’exportation. Il faut donc étudier si la France a intérêt à augmenter ou à diminuer sa capacité nucléaire. Cette étude passe par une comparaison des inconvénients du nucléaire avec les inconvénients qu’il permet d’éviter. Quels que soient les efforts faits sur la consommation d’énergie ou les énergies renouvelables, plus de nucléaire, c’est moins de CO2. Un Etat qui maîtrise cette technologie a donc la responsabilité, devant le monde entier et particulièrement les peuples les plus pauvres, d’en tirer pleinement parti.
Dans les logements existants équipés d’un chauffage au gaz ou au fioul, il est possible d’introduire une résistance électrique ou une pompe à chaleur dans le circuit d’eau du chauffage central et de les mettre hors tension lorsque la demande d’électricité excède les capacités de production des réacteurs nucléaires et des barrages. Ainsi, l’électricité consommée par le chauffage et les chauffe-eau sera produite sans émission de CO2. L’efficacité de ce dispositif tient à ce que l’on combine une forme d’énergie qui ne se stocke pas, l’électricité, et un autre, gaz ou fioul, qui se stocke fort bien.
Si l'on veut que le
nucléaire ne représente pas plus de 50% de la
consommation, l'arrêt de réacteurs nucléaires en
bon état de marche et leur remplaceent par des éoliennes
et du photovoltaïque obligeraient à dépenser chaque
année 7 milliards d'euros de plus que sans arrêter ces
réacteurs. Sortir du nucléaire serait sans doute possible
avec des d'énormes capacités de production
éolienne et photovoltaïque et aussi une grosse production
d'hydrogène durant l'été pour produire du
méthane avec lequel produire de l'électricité
durant l''hiver. Suppposant que le procédé, qui existe en
laboratoire, soit possible à l'échelle industielle, cela
trimplerait le coût de l'lectrcité, car le rendement est
très mauvais. Et le paysage sera encombré de dizaines de
milliers d'éoliennes.
Dans un tableau de ressources et d’emplois d’énergie qui divise par trois les émissions de CO2 en minimisant les dépenses, les énergies fossiles représentent 20 à 25 % de la consommation finale, l’électricité nucléaire près de 40 %, comme les énergies renouvelables : biocarburant, biogaz, chaleur de biomasse, chaleur du sol et du soleil captée par les pompes à chaleur, électricité hydraulique.
En France métropolitaine, nous n’avons pas besoin de la première éolienne ni du premier panneau photovoltaïque. Comme les pays qui ne disposent pas de la compétence nucléaire en auront besoin, il importe que notre industrie puisse démontrer son savoir faire. Il suffit pour cela de quelque gigawatts. Ces
propositions sont indépendantes de la capacité
nucléaire qui sera décidée par le
pouvoir politique. Ce critère n’est pas un coût maximum du CO2 évité car celui-ci dépend du prix international du pétrole et du gaz. En effet, la France ayant décidé que ses émissions doivent respecter une limite, le coût du CO2 évité est ce qu’il faut dépenser en plus pour respecter cette limite. Si le prix du pétrole est très haut, la limite sera respectée sans que l’on y songe. Le coût du CO2 sera nul. Il existe un critère de coût qui ne dépend pas du prix du pétrole ou du gaz : une décision qui respecte ce critère est une décision qui serait économiquement avantageuse si le prix de l’énergie fossile payé par celui qui la prend était à un certain niveau. Il appartient au "Haut conseil" d'évaluer ce que devraient être les prix à la consommation du fioul, du gaz et du carburant pour atteindre les objectifs de la politique de l'énergie. Ces niveaux de prix à la consommation finale sont des cibles à atteindre selon des trajectoires qui seront fixées par l'Etat. Les actions qui ne seraient pas économiquement intéressantes si les prix du fioul, du gaz et du carburant étaient à ce niveau seraient trop coûteuses. Voilà donc qui définit un critère de coût maximum.
Il ne faut pas rendre
obligatoires les actions trop coûteuses.
Cette hausse des prix
orientera les choix des consommateurs. Par ailleurs, cet impôt,
en diminuant l’incertitude sur
l’évolution du
prix à la consommation finale, cette façon de fixer le
montant de l'impôt CO2 stimulerait les investissements
utiles.
Pour les décisions qui respectent le critère de coût maximum, un financement pourrait être mis en place pour que ceux qui les prennent ne dépensent pas plus que s’ils ne les avaient pas prises. Il s’agirait d’un prêt dont les conditions de remboursement seraient calculées chaque année en fonction du prix à la consommation finale de l’énergie fossile que cette décision aura permis de ne pas consommer. La bonification du prêt serait financée par le produit de l’impôt sur l’énergie fossile. Ce dispositif pourrait financer toute sorte d’investissement : un réseau de chaleur à la biomasse, la rénovation thermique, l’installation de pompes à chaleur et même des investissements de production industrielle justifiés par la perspective d’une hausse du prix du carburant.
La
transformation en futaie d’un hectare de taillis vieillissant demande
4000 € et
met sur le marché 150 mètres cube de bois pouvant
produire autant de chaleur
que 50 mètres cube de fioul. L’investissement est donc de 60 €
par mètre cube
de fioul évité. De plus, les arbres plantés
« pomperont » dans
l’atmosphère en quelques décennies quelques centaines de
tonnes de CO2 dont une partie sera stockée dans el
matériau bois et une partie remplacera de l'énergie
fossile. Par ailleurs, pour éviter de consommer du carburant pétrolier, les distributeurs de carburant sont obligés d’acheter un biocarburant qui leur coûte près de deux fois plus cher que le carburant pétrolier, soit un surcoût de plusieurs centaines d’euros par mètre cube. Il serait donc dix fois plus efficace de faire en sorte que l’effort demandé aux automobilistes soit employé à financer la transformation de taillis en futaie et les réseaux de chaleur permettant d’utiliser le bois en remplacement de fioul ou de gaz. Il suffirait de décider que les distributeurs doivent acquérir une certaine quantités de « titres » qu’ils pourraient se procurer soit en incorporant du biocarburant soit, pour une partie, en alimentant un fonds finançant la transformation de taillis en futaie et la création de réseaux de chaleur.
L’expérience a confirmé que le marché et la concurrence ne savent pas mettre efficacement en relation les producteurs d’électricité et des millions de petits consommateurs. Il faut un acheteur et vendeur unique d’électricité pour, d’une part payer l’électricité aux producteurs en fonction de leurs coûts de production (très différents selon le moyen de production) et, d’autre part, faire payer l’électricité aux consommateurs en fonction, non de la façon dont elle a été produite, mais du moment où ils la consomment, le prix étant très différent selon que l’on se trouve en période de forte ou de basse consommation.
Si l’industrie
européenne n’est pas protégée contre une
concurrence déséquilibrée, il est
inévitable que le marché du CO2 soit réglé
de sorte qu’il ne la pénalise pas.
Donc le prix du CO2 sera bas. On a ainsi créé un
marché du CO2 pour que s’en
dégage un prix et l’on a configuré ce marché de
sorte que le prix qui s’en
dégage n’est aucunement représentatif des efforts
à réaliser pour beaucoup
diminuer nos émissions de CO2. Ce marché est donc
trompeur. Il faut une
protection aux frontières pour qu’il ait un sens. Obtenir de l’Union européenne
qu’elle ne
fixe aux Etats qu’un objectif : les émissions de CO2 |
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Le but à atteindre (dire pourquoi) ; un critère de coût maximum pour distinguer ce qui est utile ou inutilement coûteux ; diminuer l'incertitude et se donner les moyens financiers ; ne pas arrêter des réacteurs nucléaires en bon état de marche - le but : consommer moins d'énergie fossile (pétrole, gaz ou charbon), pour réduire nos émissions certes mais, surtout pour notre sécurité d'approvisionnement en énergie lorsque l'Etat nous donne comme but de diminuer la consommation d'énergie, il nous égare car on diminuera parfois les émissions en augmentant la quantité d'énergie consommée. - un critère de coût : l'Etat doit agir au moindre coût (en tenant compte des effets indirects), c'est une question de morale publique Une règle : ne pas rendre obligatoires et ne pas financer sur fonds publics les décisions qui ne seraient pas rentables si le prix du fioul, du gaz ou de carburant étaient à un niveau fixé par un décret - à mon avis, si la capacité nucléaire peut augmenter, de l'ordre de 2 €/l de gazole, 1400 €/m3 de fioul 140 €/MWh de gaz TTC ; mais beaucup plus si la capacité nucléaire doit diminuer. Sans critère objectif, l'Etat est désarmé face aux lobbies qui se succèdent : biocarburant, éoliennes, photovoltaïque, fanatiques de l'isolation thermique et des économies d'énergie coûte que coûte.. Dans certains milieux, parler des coûts, c'est au moins déplacé, c'est mesquin : "la nature n'a pas de prix !". Cette position va contre l'objectif que l'on se donne. Si avec 1000 € il est possible par une voie d'éviter l'émission de 4 tonnes de CO2 et par une autre d'éviter seulement l'émission d'une tonne, choisir la seconde, c'est diviser par quatre l'efficacité de la lutte contre les émissions ; c'est donc pénaliser ceux qui auront le plus de mal à supporter les effets du réchauffement, c'est à dire les plus pauvres. En politique publique, ne pas choisir ce qui coûte le moins cher est immoral. - diminuer l'incertitude et se donner des moyens financiers : élever progressivement le prix de l'énergie fossile à l'aide d'un impôt CO2 - qui aujourd'hui, serait d'un montant égal à zéro ; l'impôt CO2 ne s'appliquera pas à l'industrie pour ne pas la pénaliser Fixer un prix plancher du fioul, du gaz et du carburant à la consommation finale ; ce prix plancher augmentera chaque année de 2 ou 3 cm€/l de carburant, 20 ou 30 €/m3 de fioul, 2 à 3 €/MWh de gaz en plus de l'inflation. L'impôt CO2 sera calculé en fonction du prix mondial du pétrole et du gaz. Le prix plancher pourrait être aujourd'hui de 1,2 €/l de gazole, 900 €/m3 de fioul. Aujourd'hui, l'impôt CO2 serait donc nul mais tout le monde saurait que les prix du gaz, du fioul et du carburant augmenteront progressivement. Les ménages dont les revenus sont faibles recevront une dotation financière forfaitaire indépendante de leur consommation. Selon la loi actuelle (2018), l'impôt augmnete chaque année indpéendamment du prix du pétrole. C'était une erreur. En effet, les consommateurs sont orientés non pas par l'impôt mais par le prix qu'ils paient. Comme le prix du pétrole varie de façon imprévisible, l'impôt peut stabiliser et rendre prévisible le prix payé par les consommateurs, ce qui sera une incitation à prendre les décisions efficaces.. - l'électricité : être cohérent : pour alimenter les véhicules électriques et hybrides, pour produire du biocarburant de seconde génération, pour se chauffer, il faudra de l'électricité sans émissions de CO2. L'électricité la moins chère est nucléaire - y compris les coûts indirects et les coûts lointains Pour agir au moindre coût, ne pas arrêter des réacteurs nucléaires en état de marche et prévoit d'augmenter la capacité nucléaire - Que ceux qui ne veulent pas de nucléaire se rendent compte que c'est est un pur réflexe NIMBY ("pas chez moi !") ! Le choix n'est pas "du nucléaire ou pas de nucléaire", il est "du nucléaire ou du charbon". Quelle que soit notre consommation d'énergie et la capacité des éoliennes, un réacteur nucléaire de plus, ce sont des émissions de CO2 en moins, c'est donc alléger les dommages qui pèseront surtout sur ceux qui ne peuvent pas s'en préserver, les pays en développement. La morale, la voici donc : que tout pays qui maîtrise le nucléaire en fasse autant qu'il en a besoin. Ces quatre points majeurs donnent une base à une politique de l'énergie claire et cohérente |