Pétrole,
gaz et charbon ; fioul carburant, gaz, électricité,
économies d'énergie, biocarburant, etc. Des coûts et des prix un critère de coût indépendant du prix du pétrole et du gaz une méthode ; des valeurs ; enseignements pour une politique Sur la méthode définition
du coût du
CO2 : coût des dommages, coût du carbone
évité par une décision, coût du carbone d'un
programme de réduction des émissions, prix du carbone sur
un marché de permis d'émettre
relation
entre coût des
dommages causés par le réchauffement et coût du CO2,
une merveilleuse découverte de la théorie
économique et (à mon avis) une erreur de raisonnement en
pratique.
un
indicateur de coût et un critère de coût
qui ne dépendent pas du prix du
pétrole et des autres énergies fossiles
Les
valeursau sujet du rapport du Plan de 2019 proposant une "valeur tutélaire du CO2" : voir ici une "note brève" ou ici des commentaires Prix du pétrole et
prix à la consommation finale : une
situation de référence
NotesPour diviser par trois nos émissions, quel coût ? Pour diminuer les émissions, classer les décisions en fonction de leur coût, en commençant par les moins chères ; La politique publique de lutte contre les émissions, indépendante du prix du pétrole : fixer la valeur du critère de coût maximum, créer un impôt qui élève le prix à la consommation finale, évaluer les investissements publics - tout cela indépendamment du prix du pétrole. Diverses
évaluations
du coût du carbone évité
Une synthèse sur
le prix
du pétroleQuelques coups de sonde sur les coûts : la biomasse chaleur, le biocarburant, l'usage de l'électricité dans les véhicules, les économies d'énergie, l'usage d'une électricité effaçable pour se chauffer, les pompes à chaleur, les panneaux solaires. Trois
niveaux de prix à moyen terme : sans action
contre les émissions 120 $/bl ; une diminution de la demande et
concurrence des producteurs : 50 $/bl ; une diminution de l'offre pour
diminuer la consommattion : 170 $/bl.
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Notes Diverses
évaluations du "coût du carbone" Pourquoi j'ai changé la valeur du
critère de coût maximum de "bonne action climat" Ecrit en
novembre 2011 :
l'augmentation du coût de l'électricité (coût
de l'EPR, suites de l'accident de Fukushima) amène à
relever le coût de substitution du carburant par de
l'électricité ou du biocarburant. Il est plus prudent de
parler de 1,8 €/l à la pompe et de 1400 €/m3 de fioul ou 140
€/MWh de gaz, abonnement compris. Mais il est inutile de se focaliser
sur ces prix. L'important est de décider une hausse
régulière du prix à la consommation finale. A
la fin de 2009, au
vu d'une étude faite par
le ministère de l'économie, il me semble
préférable de dire que le coût de production de
biocarburant de seconde génération serait plutôt de
950 €/m3 ce qui fait un prix à la pompe de 1,75 €/litre TTC. Ce
niveau de prix consolide l'intérêt des véhicules
hybrides d'une part, des pompes à chaleur d'autre part (puisque,
pour être cohérent, il faudra accepter également
une hausse plus grande du prix du fioul et du gaz). Avec un euro valant
1,5 dollar, le gazole serait à ce prix si le
pétrole était à 170 $/bl. Ce niveau de prix (1200
€/m3 de fioul, 1,75 $/l de carburant ) reste heureusement très
inférieur à d'autres évaluations. D'autres évaluations du "coût
du carbone évité" Notre méthode : ici nous avons utilisé une autre méthode : partir des quantités physiques de consommations, de disponibilités et de possibles réductions des consommations d'énergie ; puis introduire des modifications techniques dont la faisabilité est certaine et les coûts à peu près connus. Une même forme d'énergie peut être utilisée de plusieurs façons : le bois peut être utilisé en chauffage individuel ou par un chauffage collectif, l'électricité pour la chaleur ou la propulsion des véhicules ; on a aussi combiné différents modes d'énergie pour tirer parti au mieux de leurs caractéristiques, ce qui ne peut pas être aisément traduit dans des modèles généraux, etc. Chaque couple "forme d'énergie*mode d'utilisation" aura un coût technique (hors impôts) à la tep. De même, l'économie d'énergie a un coût à la tep. Pour ce qui est des énergies fossiles, le coût technique comprend le prix de cette énergie à l'entrée en France ; c'est un coût technique vu de France qui, en réalité, incopore beaucoup d'impôts ou de marges perçus par les pays producteurs et par les intermédiaires. On classe chaque utilisation d'énergie par ordre croissant de coût. Il existe un prix qui correspond au niveau d'émission de gaz carbonique que nous nous sommes fixé. C'est là qu'apparaît la nécessité de dresser un tableau croisé des ressources et des emplois d'énergie en utilisant les techniques les moins chères : cette phase est essentielle, bien que peu pratiquée à ce jour. Seul un tel tableau permet en effet de voir de quelles techniques on a besoin et desquelles on n'a pas besoin pour atteindre l'objectif. Vous pouvez consulter un grand nombre de tableaux cohérents de ressources et emplois d'énergie. Mais faites donc vous-même vos simulations avec vos propres hypothèses ! Un tableur est à votre disposition.
donnés en 2012 ou avant Pour une
évaluation plus récente, voir ici ou ici La biomasse chaleur, l'usage de
l'électricité dans les véhicules, les
économies d'énergie, l'usage d'une
électricité effaçable pour se chauffer, les pompes
à chaleur, les panneaux solaires La biomasse Dans un rapport remis en mars 2006 au ministre de
l'industrie
et publié sur le site de ce ministère, j'ai montré
qu'il est possible d'augmenter la consommation de biomasse dans les
réseaux de chaleur
de plusieurs millions de tep pour un
"coût du carbone" inférieur à 400 € par tonne
de carbone soit 340 €/m3, le pétrole étant à 50
$/bl (l'euro à 1,25 $/bl) et le fioul à 600 €/m3 ; le
prix équivalent du fioul est donc inférieur à 1000 €/m3
(voir une note). Le biocarburant En 2012, les études permettent d'espérer
que le biocarburant de seconde
génération produit avec apport d'énergie et
d'hydrogène extérieur coûte, dans les cas les plus
favorables, environ 1000 €/m3, ce qui conduirait à un prix
à la
pompe, avec la TIPP du gazole, de 1,75
€/l. Ce prix est probablement un prix "structurant". Une autre
étude récente montre que la France peut produire plus de
20 Mtep de biocarburant en améliorant les conditions
environnementales (eau, nitrates et phytosanitaires). Voir la page biocarburant. Pour l'usage de
l'électricité dans les véhicules : coût
de la batterie et prix de l'électricité Taxe
transport
(représentant les effets externes locaux, aujourd’hui la
TIPP) :
* Le surcoût pourrait
être diminué grâce à une subvention à
l’achat. En effet, ceux qui utiliseront
beaucoup ce type de véhicules en ville
bénéficieront, plus que les autres, de
la baisse de coût qui sera rendue possible par une très
large diffusion de ce
type de véhicule. Tout le monde gagnera donc à
alléger le coût du véhicule
pour ceux qui l’utilisent peu en ville. Cette subvention serait
financée par un
prélèvement sur l’électricité. Le surcoût
comporte une double motorisation, une batterie permettant de faire 30
km et une
régulation électronique. Selon des indications
données par les industriels, il
devrait être possible de beaucoup diminuer le prix des batteries
grâce au
progrès technique et, surtout, avec une production en
très grande série. Ce
tableau est seulement
indicatif, bien sûr. Il montre l’effet sur les dépenses du
coût du véhicule et
du nombre de kilomètres parcourus à
l’électricité. Si le
prix du carburant est de 1,75 €/l, le véhicule hybride
rechargeable se développera probablement ; ce seront
d'abord les véhicules qui circuleront beaucoup en ville puis
cette technique se généralisera. La capacité des
batteries aumentera de sorte que les besoins de carburant liquide
diminueront. Si 60 % de la consommation actuelle peuvent être
remplacés par de l'électricité, le biocarburant
suffira à condition que l'on dispose d'une suffisante production
d'électricité nucléaire pour utiliser au mieux la
biomasse. Le transport pourra se passer complètement de
pétrole sans que l'on ait diminué la
mobilité (nombre de kilomètres parcourus par personne)
sur route et en avion. Les économies
d'énergie :
faut-il
améliorer
l'isolation d'un logement qui consomme 3 m3 de fioul par an (soit 2,5
tep par an), pour
réduire
sa consommation de 0,5 m3/an ? Lorsque le fioul coûtait 400
€/m3 (500 €/tep), l'économie
aurait été de 200 €/an correspondant à un
investissement
de 2700 € (taux d'actualisation de 4 %, durée de 20 ans). Si le
prix du fioul est porté à 1000 €/m3,
l'investissement équivalent est de 6 800 euros TTC, ce qui
rend beaucoup plus vraisemblable la réalisation des travaux. A 1400 €/m3 de fioul, pour
économiser un demi mètre cube de fioul par an, un
investissement de 10000 € est intéressant. Pour se chauffer à
l'électricité de
base plutôt
qu'au fioul ou au gaz : des fournisseurs
d'électricité pouvant accheter leur
électricité au prix de tarif fixé par l'Etat
pourraient dès aujourd'hui vendre de l'électricité
effaçable sans préavis moins cher que le fioul
(c'est à dire 100 €/MWh). Même si le prix de
l'électricité augmente, ce sera encore vrai si le prix du
fioul, TTC, passe progressivement à 1200 puis 1400 €/m3.
Il devient donc intéressant de mettre une résistance
électrique
dans l'eau du chauffage central, d'autant plus que le rendement
thermique
est meilleur. De même pour le gaz. Alors le fioul ou le gaz sera
utilisé seulement pendant les périodes de pointe
où
une petite partie de l'électicité est produite à
partir
de fuel ou de gaz . Si la résistance électrique et le
brûleur sont télécommandés par le
fournisseur de chaleur, l'alimentation électrique sera
coupée sans préavis, n'importe quand et pour n'imorte
quelle durée. Les autres formes
d'énergie,
photovoltaïque, chauffe eau solaire, production
et utilisation de l'hydrogène, coûtent à l'usage
beaucoup plus
cher. |
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note écrite en janvier 2008
Pourquoi les prix du pétrole sont-ils si élevés ? Vont-ils encore augmenter ? Vont-ils diminuer ?
Modestes réfexions sur un sujet compliqué - mais, de toutes façons, comme nous le montrons sur ce site, la liste des décisions à prendre pour diminuer nos émissions ne dépend pas du prix du pétrole ! Si le marché jouait librement et si la concurrence était "sauvage", les champs de production les moins coûteux seraient exploités et le prix serait égal au coût marginal de production, c'est à dire quelques dollars par baril ; si le marché jouait librement et intelligemment, le prix serait au "coût marginal de développement", c'est à dire en tenant compte des coûts d'investissement. Mais l'exploitation des champs les moins coûteux est bloquée pour des motifs qui ne sont pas économiques. Si l'on ne peut pas exploiter davantage en effet, c'est que la capacité n'est pas suffisante ; mais si la capacité n'est pas suffisante c'est que les décisions d'investir n'ont pas été prises alors que la logique économique dicterait de les prendre. Il s'agit donc de décisions politiques ; elles sont compréhensibles, mais il reste qu'elles ne correspondent pas à l'optimum économique vu du point de vue mondial. Alors ? Alors le prix s'établit au niveau auquel les consommateurs sont prêts à acheter ce bien précieux, un niveau qui n'a rien à voir avec le prix de revient. S'il est supérieur au prix de revient d'autres productions pouvant compléter les productions bloquées pour des raisons non économiques, ces investissements nouveaux seront réalisés, soit en off shore profond, soit pour produire du liquide à partir de charbon, soit pour faire de l'électricité qui permet de remplacer du fioul pour se chauffer ou pour remplacer du carburant comme dans les scooters chinois ou, plus tard, les voitures électriques. Ces investissements seront décidés si les investisseurs sont sûrs de s'y retrouver. Ils s'interrogent : les prix resteront-ils longtemps au niveau qu'ils ont atteints ; sinon, jusqu'où redescendront-ils ? Les prix peuvent en effet redesccendre jusqu'au coût de revient marginal "à court terme" c'est à dire sans tenir compte des frais fixes, c'est à dire très bas. Alors l'investisseur qui se sera endetté sera bien embarrassé. On peut deviner qu'il attend d'accumuler suffisamment de cash pour pouvoir autofinancer en grande partie ses investissements. Alors il pourra supporter une baisse du prix du pérole jusqu'à son propre coût marginal à court terme, qui sera inférieur au coût de développement des investissements moins chers. On voit ces cycles de prix dans l'aluminium, la pâte à papier, etc. Le cas du pétrole est néanmoins différent dans la mesure où la plus grande partie de l'énorme superprofit qui se dégage lorsque le prix du pétrole est haut n'est pas accumulé par des entreprises qui l'emploieront pour investir dans le secteur, ce qui fait que l'investissement répond moins vite à la hausse des prix. Si ce que je dis ici est exact, un prix de vente haut n'a rien à voir avec le prix de revient et les questions qui se posent sont de savoir si la demande supportera longtemps ce prix et quels sont le coût marginal "de développement" et le coût marginal de court terme des productions dont le développement n'est pas bloqué pour des raisons politiques. Le premier est de l'ordre de 50 ou 70 $/bl (coût complet de l'off shore profond, du pétrole venant des sables asphaltiques ou du liquide à partir de charbon), le second de la moitié ou moins. Les nouveaux investissements ne ramèneront les prix à ce niveau qu'une fois qu'ils auront été non seulement décidés mais encore mis en exploitation. D'ici là, le prix sera ce qui est accepté par la demande si celle-ci reste forte ; si celle-ci diminue, le prix peut s'effondrer. Quoi qu'il en soit la situation présente (en 2012 et depuis quelques années) nous donne une image édulcorée de ce qui se passera lorsque les pays détenteurs de gaz et de charbon décideront de retenir leurs ventes bien en deçà des possibilités techniques et économiques, "pour sauver le climat", diront-ils - et ce sera vrai - et, ce faisant, pour s'enrichir. Notre intérêt est vraiment de réduire considérablement nos besoins d'énergie fossile, pétrole, gaz ou charbon. La hausse du prix du pétrole ne dispense certes pas l'Etat de prendre des décisions nécessaires. Note sur la production de liquide à partir de charbon (CTL) Le prix du charbon est lié à celui du gaz puisque l'on peut produire de l'électricité avec l'un ou l'autre ; le prix du gaz est historiquement lié au prix du charbon ; il le restera sans doute puisque l'on peut produire de l'électricité, fournir de l'énergie aux véhicules ou se chauffer avec du pétrole ou du gaz. Le prix du charbon est inférieur à celui du pétrole car il est moins commode d'utiliser et de stocker du charbon que du pétrole. Enfin, il faut deux tep de charbon pour faire une tep de liquide CTL. Il existe donc un prix du pétrole tel que le coût de production du CTL est égal au prix du carburant pétrolier. J'ai longtemps calculé ce prix en considérant le coût du CTL avec un pétrole à 25 $/bl ; ce prix était de 40 ou 50 $/bl ; j'en ai conclu - honte sur moi !- que le prix du pétrole serait plafonné, sur le moyen terme, à 50 $/bl. Erreur car, si le pétrole est à ce prix, le CTL coûte plus cher. Comme le coût des équipements a beaucoup angmenté, le prix d'équilibre est probablement autour de 100 ou 120 $/bl. retour en tête de page retour à la page d'accueil |