Retour à la page d'accueil 


Neutralité carbone en 2050
ou
neutralité carbone au sens de l'accord de Paris en 2050 et annulation de nos émissions de CO2 en 2070 ?
la prospective de l'énergie

une conférence : donner du sens à notre transition énergétique




















Une note brève :
le devoir de vérité



Prix et coûts du CO2
Un impôt CO2

Tout un dossier ici 
Les moyens de la politique de l'énergie : efficacité, contraintes,  respect de la liberté de chacun
Quelques commentaires

Il ne suffit pas de se donner des objectifs de réduction d'émissions de CO2 ni de bâtir une programmation par type d'énergie et par secteur d'activité. Encore faut-il parler des moyens de politique publique qui seront utilisés pour que ces objectifs soient atteints.
Ces moyens sont multiples et de nature très différente. Je retiens ici : un objectif d'émission de CO2 qui ait du sens, l'information, la fiscalité, et, dans la mesure où c'est nécessaire, la réglementation et les aides publiques ; les infrastructures et services publics


Pour la transition énergétique : un objectif qui ait du sens

L'objectif de la politique française est de ne plus émettre de CO2.  A quelle échéance ? 2050, officiellement, aujourd'hui. Or il serait possible et beaucoup moins coûteux, d'être "neutre en carbone au sens de l'accord de Paris" en 2050 en émettant encore depuis la France quelques dizaines de millions de tonnes de CO2 par an et en en évitant tout autant dans quelques pays d'Afrique ; les émissions depuis la France seront annulées en 2070.
Cet objectif nous permettrait à la fois de dépenser moins qu'en annulant toute émission dès 2050 et de contribuer au développement de quelques pays d'Afrique. Voilà qui donnerait du sens à notre transition énergétique.
C'est l'objectif que nous retenons ici : ne plus émettre de CO2 en 2070.

Viser la "neutalité carbone au sens de l'accord de Paris" dès 2050 avec encore quelques émissions de CO2, et la suppression de nos émissions de CO2 en 2070
Il sera possible d'éviter toute émission de CO2 en minimisant les dépenses si la capacité nucléaire est de 90 GW, une capacité accessible avant 2070, non pas en 2050. Alors les dépenses seront très inférieures à ce qu'elles devraient être par éviter toute émission dès 2050. Je chiffre la différence, autour de 2050, entre 16  et 20 milliards d'euros par an. Si la France évite toute émission en 2070, les émissions en 2050 seront de quelques dizaines de millions de tonnes par an. Avec la moitié de cette somme il serait possible d'éviter en Afrique en 2050 plus d'émissions que ce que nous émettrons alors. L'Accord de Paris (article 6) dit que les émissions d'un pays peuvent être diminuées de celles qu'il aura évitées dans un autre pays. Il sera donc possible,  dans ces conditions, de dire que la France sera "neutre en carbone au sens de l'accord de Paris" dès 2050  et que les émissions depuis la France seront nulles en 2070.
 Voir sur la page monde  plusieurs articles, plusiers notes brèves dont : "notre bel objectif de neutralité carbone dès 2050... vu d'ailleurs"


L'information : une information solide sur l'évolution des prix à la consommation finale, indépendante des prix mondiaux

Se donner des cibles de prix à la consommation finale du gaz, du fioul et du carburant, à atteindre d'ici quarante ans

Pour chaque usage de l'énergie fossile, carburant, fioul ou gaz, il existe un niveau de prix à la consommation finale tel que les consommateurs n'en consommeront plus. Ces niveaux de prix ne dépendent pas des prix mondiaux du pétrole et du gaz. Existe-il une étude officielle qui donne, au moins en ordre de grandeur, une évaluation de ces niveaux de prix par type d'énergie et par usage ?

Voici une évaluation de ces prix cibles - faite à la louche mais suffisante sans doute pour donner un ordre de grandeur.

Le fioul : une maison de 120 m2  consomme pour le chauffage 2 mètres cube par an soit 20 MWh. Remplacer la chaudière par une pompe à chaleur coûterait 15000 euros soit en équivalent annuel (10 ans à 4 %) 1850 €/an. Elle consommerait 10 MWh d'électricité. Supposons que l'électricité coûte 200 €/MWh. Les dépenses seraient donc 3850 €/an. Supposant que la chaudière puisse fonctionner encore dix ans et que les frais d'entretien de la chaudière et de la PAC soient les mêmes, la PAC est moins coûteuse que le maintien de la chaudière au fioul si le prix du fioul est 1900 €/m3. S'il coûte aujourd'hui 1200 €/m3, la cible de prix sera atteinte en 40 ans avec une hausse moyenne du prix inférieure à 20 €/m3 par an ou 2 €/MWh/an.

Le carburant
: une voiture consomme 1000 litres de carburant par an, soit 10 MWh. Si elle est électrique, elle consomme 3,5 MWh. Le prix du MWh d'électricité de mobilité inclut déjà le coût de la distribution d'électricité ; il devront probablement inclure une taxe représentant les coûts externes de l'usage de la voiture qui expliquent la TICPE (l'usure de la route, les accidents, la pollution locale), qui sont en gros proportionnels aux distances parcourues ; même si ces justifications ne sont pas convaincantes, le Trésor ne voudra pas être privé de ces ressources. Aujourd'hui, la TICPE est voisine de 65 c€/l dont une partie au titre du CO2. Supposons qu'elle soit, hors CO2, de 60 c€/l. soit 6 c€/kWh. Comme un kWh électrique parcourt trois fois plus de distance qu'un kWh liquide, l'impôt sur l'électricité de mobilité sera de 18 c€/kWh ou 180 €/MWh. Au total, le coût de l'électricité pourrait bien être de 350 €/MWh ou davantage, soit, pour 3,5 MWh/an 1225 €/an. Supposons qu'un véhicule électrique coûte 10000 € de plus qu'un véhicule thermique, soit 1230 €/an et que l'entretien coûte 200 €/an de moins. Au total, la somme du surcoût du véhicule et du coût de l'énergie est 2445 €/an. Elle sera équilibrée par l'économie de carburant si celui-ci coûte 2,45 €/l. S'il coûte aujourd'hui 1,8 €/l, la hausse moyenne du prix à la consommation sur 40 ans est 1,6 c€/litre.

Des prix cibles et des trajectoires adaptés à chaque type d'énergie et à chaque utilisation de l'énergie

Rien n'oblige à ce que les prix à la consommation finale évoluent tous de la même façon. C'est là une différence majeure avec une autre approche qui voudrait orienter la consommation avec un impôt CO2 qui soit le même dans toutes les situations.
Par exemple, le rythme d'augmentation du prix du carburant tiendrait compte de la disponibilité en recharges électriques et en véhicules électriques fabriqués en France. Le rythme d'augmentation du prix du fioul et du gaz dépendrait de la disponibilité en pompes à chaleur. Il pourrait aussi tenir compte des circonstances locales.
Pour que les prix suivent ces trajectoires, l'Etat dispose du moyen de la fiscalité.

Le prix de l'électricité

Il existe un service public de l'élecricité. La démonstration a été faite que le marché de l'électricité n'incite pas à investir de façon à répondre au mieux à la demande ; les variations de prix sont généralement trop brutales pour orienter efficacement la consommation et la production.
Il appartient à l'Etat de  programmer le parc de production d'électricité et d'hydrogène répondant au mieux aux besoins. Les dépenses de production et de distribution seront alors prévisibles.
Il appartient aussi à l'Etat d'établir un tarif public de l'électricité qui permette de financer les investissements et les dépenses de production. Ce tarif sera conçu pour orienter la demande de façon à employer au mieux les moyens de production. Il s'inspirera de la méthode "Boiteux" en l'adaptant pour ternir compte des productions intermittentes et non pilotables.

L'information donnée sur les normes, réglementations, obligations

L'Etat annonce avec quelques années d'avance les futures réglementations, ce qui peut donner l'impression que l'information est bonne. Mais il manque une infomation sur les dépenses, les embarras et les effets indirects qui apparaîtront lorsque ces obligations deviendron effectives.



Retour à la page d'accueil 

Retour en tête de page 




prix et coûts du CO2
Un impôt CO2

Tout un dossier ici 
La fiscalité : un impôt CO2 pour une trajctoir de prix à la consommation indépendante des prix mondiaux

Un impôt CO2 très mal conçu et incompréhensible avait déclenché la révolte des gilets jaunes ; cela a tétanisé l'Etat. Depuis cet échec, il a renoncé à modifier cet impôt, en montant et en nature.
Pourtant un impôt calculé en continu pour élever chaque année, indépendamment des prix mondiaux du gaz et du pétrole, le prix du gaz de 2 €/MWh par an, le prix du fioul et celui du carburant, de 2 c€/l par an pourrait être à la fois efficace, compris et accepté là où il est possible de diminuer la consommation d'énergie fossile, et si cet impôt est accompagné, au titre de la solidarité nationale, d'une aide à ceux qui en ont besoin.

Un moyen qui respecte au mieux la liberté de chacun
Chacun connaîtra l'évolution des prix à la consommation du fioul du gaz et des carburants qu'il utilise.
Chacun sera libre de remplacer le fioul ou le gaz comme il voudra, selon sa situation, ses besoins, selon aussi selon le coût des économies d'énergie et celui de l'énergie de substitution.
Chacun sera libre de remplacer son véhicule thermique par un véhicule électrique ou hybride rechargeable selon ses besoins (distances parcourues chaque année et besoin d'autonomie). Par exemple, au fur et à mesure de la hausse du prix du carburant et de l'augmentation du nombre de points de rechage publics, les premiers intéressés pourraient être pour leurs "secondes" voitures utilisées pour aller sur le lieu de travail ; et les derniers intéressés, ceux qui utilisent leurs véhicules un petit nombre de fois par an pour de longs trajets.


Les conséquences du  magistral échec d'une loi qui a créé un impôt CO2 devant augmenter régulièrement sans tenir compte des prix mondiaux du pétrole et du gaz
Selon le consensus des économiste, du fait que les émissions de CO2 créent un dommage, il est efficace de créer un impôt représentatif du coût de ces dommages, que l'on exprime en euros par tonne de CO2 émise. Arthur Pigou avait inventé cette taxe en 1946. La théorie démontre que le jeu de la concurrence conduira à une situation qui minimise la somme du coût des dommages et des dépenses faites pour les éviter. Le coût des dommages par tonne de CO2 ne dépend pas du prix du pétole. Donc l'impôt CO2 ne doit pas dépendre des prix mondiaux du pétole et du gaz.
Puis il a été décidé de ne pas émettre de CO2. Alors, le coût du CO2 est tout autre chose : c'est la différence entre ce qu'il faut dépenser pour ne pas en émettre et ce que l'on dépenserait sans se préoccuper des émissions. Le premier terme de la différence ne dépend pas des prix mondiaux du pétrole et du gaz (puisqu'on n'en consomme pas), le deuxième terme en dépend. Donc la différence en dépend. Mais le consensus n'arrive pas à oublier cette manifique "taxe pigouvienne" censée conduireà un optimum avec un minimum d'intervention publique. Les économistes ont convaincu les politiques. Mais, pour éviter un choc, ceux-ci ont décidé que l'impôt augmenterait progressivement, ce qui est sage, et indépendamment des prix du pétrole et du gaz, ce qui est absurde..
Donc l'impôt, un jour, a aumenté alors que le prix du pétrole, déjà haut, continuait d'augmenter. Ce fut le facteur qui a déclenché la révolte des gilets jaunes. Le président de la république leur a donné raison en qualifiant cet impôt d'incompréhensbile et même d' "imbécile", en quoi il avait raison. .
Un conséquence très fâcheuse de tout cela est que, désomais, l'Etat s'interdit de modifier ce que l'on appelle impôt carbone alors même que celui-ci pourrait êre efficace et sans doute accepté dans une configuration très différente : pour chaque usage du fioul, du gaz et du carburant, se donner une cible de prix à la consommation finale d'ici 2070, programmer une trajectoire de prix à la consommation finale et créer un impôt dont le montant sera ajusté en continu pour que les prix suivent la trajectoire. La hausse de prix serait d'environ 2 centimes par litre et par an, ou 2 euros par MWh et par an. Cet impôt serait accompagné d'une aide pour ceux  à qui ils créeraient des difficultés.
Si le produit de l'impôt finance les aides, le pouvoir pouvoir montrer que cet impôt n'alourdit pas la charge des ménages.



Retour à la page d'accueil

Retour en tête de page
La réglementation, les normes, les obligations

La politique actuelle croule sous les normes, les obligations, les interdictions, la réglementation.

On estime parfois que la réglementation, les normes et les obligations ont un effet mobilisateur. Cela peut être exact tant que les uns et les autres supportent sans difficulté les coûts qu'elles génèrent. Or ces coûts sont rarement étudiés à l'avance, et ne sont jamais publiés. C'est au moment où ces obligations commencent à devenir applicables qu'elles aparaissent contestables et parfois insupportables.

Par ailleurs, une réglementation demande des moyens pour en contrôler le respect et pour traiter les contentieux.

Les véhicules
Pourquoi des obligations et des interdictions si l'évolution du prix du carburant doit amener les consommateurs à se détourner des caburants fossiles ? L'interdiction de ventes de véhicules thermiques dès 2035 génèrera des dépenses qui, à ma connaissance n'ont pas été chiffrées : surcoût des véhicules électriques, mise au rebut de potentiels de production en bon état de fonctionner, dépenses de reconversion avant leur départ à la retraite de personnels compétents sur les véhicules thermiques.


Le logement, les bâtiments en général

Exemple : l'obligation, avant toute transaction, d'établir un DPE, diagnostic de performance énergétique ; l'interdiction de vendre ou de mettre en location des logements dont le DPE ne sera pas bon. Qui connaît l'arrêté qui décrit comment établir un DPE ? Tout est détaillé certes. Mais l'ensemble est inexploitable par d'autres que des professionnels : une transparence opaque. A-t-on évalué le nombre de contentieux à venir ?
Si tout le monde pouvait connaître, comme ce qui est proposé ici, l'évolution sur trente ou quarante ans du prix du fioul ou du gaz, les acheteurs et vendeurs de biens sauraient évaluer les besoins et les dépenses de chauffage sans avoir besoin de DPE. Les propriétaires occupants, s'ils ont une chaudière au fioul ou au gaz, sauraient décider eux-mêmes du bon moment de les remplacer ou de les compléter par une pompe à chaleur. Le DPE et les obligations qui lui sont attachées seront inutiles.

En revanche, la relation entre d'une part un propriétaire bailleur, à qui il revient de financer les travaux d'économie d'énergie et le système de chauffage et, d'autre part, son locataire, qui paiera l'énergie - cette relatione est déséquilibrée. Il est alors judicieux d'établir une obligation légale sur le degré d'isolation thermique du bâtiment.

C'est le seul cas où une réglementation relative à la consommation d'énergie sera justifiée - sachant que les évolution des prix du gaz, du fioul et de l'électricité seront connues.


 
Retour à la page d'accueil  Les aides publiques

Elles se justifient au titre de la solidarité nationale au bénéfice de ceux qui seront particulièrement gênés par l'augmentation lente et programmée des prix du gaz, du fioul et du carburant.
Les aides à l'industrie se justifient pour équilibrer la concurrence avec l'étranger.
Les aides se justifient également pour représenter les "bénéfices externes", lorsque les décisions prises par des acteurs privés bénéficient à la société sans qu'ils en tirent eux-mêmes un revenu. On peut mettre dans cette catégorie les aides à la recherche et le financemen d'entreprises en création par exemple.



Retour à la page d'accueil

Retour en tête de page
Les infrastructures et les services publics

C'est une responsabilité essentielle des pouvoirs publics, nationaux ou locaux : réseaux de bornes de recharge électrique, réseaux de chaleur, réseau électrique, moyens de production et de stockage d'électricité, pistes cyclables, réseaux de transport en commun.

Les volutions des prix à la consommation finale de gaz, fioul et carburant pétrolier décidée par l'Eat tiendront compte de la disponibilité des infrastructures - comme dit plus haut.