toute contribution est à adresser à Henri Prévot                                                                                                                                                                                                mise à jour : le 25 septembre 2006



Le "Forum confiance" s'est r
éuni une vingtaine de fois de juin 2002 à septembre 2004.

Il a accumul
é une abondante matière qu'il est heureux de mettre à la disposition de tous.

Ajouté le 28 août 2012 : ces textes figuraient sur le site public du Conseil général des mines ; ils sont repris ici sans changement et sans mise à jour.


Incertain risque réel, perception et sentiment du risque
 

    particuliers, entreprises, associations
    sentiment de peur ou de quiétude ou de paix
    certifications, accrédiatations, contrôles

experts, connaissances techniques et scientifiques 
prudence et précaution
mondialisation des risques et mondialisation de l'économie

quelle est la place de la confiance
- "le lien de la société" (Locke) ?

Voir ici une introduction

quel est le rôle de l'Etat ?
responsable de la sécurité et de la cohésion de notre société

 

Le plan du site

 

- les contributions de membres  du groupe, ou de personnes autres.

- des notes de lecture

    La démocratie inachevée, Trust Within reason, Le catastrophisme éclairé, La monnaie entre confiance et violence, Avions-nous oublié le mal, la société du risque,  La société de confiance , la décision publique face au risque, l'avenir de l'esprit, Un nouveau modèle économique, Les choses cachées depuis la fondation du monde , Confucius : entretiens avec ses disciples (extraits)  Fides et Ratio , Extraits de l’Evangile de Matthieu

- des extraits de presse : imaginer la paix par P. Ricoeur

 - Les comptes-rendus de réunion du groupe,

Bonjour

Quel est le rôle de l'Etat pour renforcer ou rétablir la confiance ... le sujet est tellement gigantesque et central que nous avons hésité à seulement faire savoir que nous y travaillons !

Pourtant, après  un an de travail, nous pensons utile d'ouvrir publiquement ce forum de réflexion
car, la confiance, tout le monde en parle mais nous ne savons pas encore ce que c'est !

D'abord, qui sommes-nous ?

A l'initiative du Conseil général des mines  , s'est formé un groupe de fonctionnaires, de chercheurs et d'autres personnes intéressées, praticiens de la sécurité,  chercheurs en sciences sociales et  philosophes .

Ce que nous apportons sur ce site

Tout d'abord, nous avons voulu rassembler du matériau pour la réflexion. Certes, nous n'avons pas lu tous les livres mais on trouvera des "notes de lectures" assez copieuses de plusieurs ouvrages de référence (voir ci-contre) avec, pour chacun, une courte note de présentation.

Nous nous sommes réunis à plusieurs reprises ; chaque réunion a fait l'objet d'un compte rendu rédigé de façon qu'il "se tienne tout seul". Et plusieurs membres du groupe ont rédigé des contributions accessibles également sur ce site.       On peut lire une introduction sur le site avec une proposition de parcours

Quelques questions

Ces réunions, ces contributions, ces lectures soulèvent une masse de questions. Quelques-unes reviennent de façon lancinante : de quoi s'agit-il (voir en particulier le CR de la première réunion) ; la raison peut-elle rendre compte de la confiance ? (voir en particulier M. Hollis), quelles relations entre confiance et contrôle ? entre confiance et sentiment de risque ? Toute relation à deux nécessite la présence d'un tiers ; qui est ce tiers ? L'Etat peut-être ; mais quel est son rôle quand règne la "mondialisation" ? Suffit-il de faire respecter des procédures ? etc.

Le fonctionnement de ce site

Toute personne qui souhaite faire une contribution ou signaler des sites intéressants qui travaillent sur le même sujet est invitée à s'adresser au responsable du site.
 

Le Conseil général des mines (CGM) est un ensemble de hauts fonctionnaires placé auprès du ministre de l'économie, des finances et de l'industrie ; il a pour mission de répondre aux demandes d'avis des membres du gouvernement, en particulier les ministres chargés de l'économie, de l'industrie et de l'environnement et du développement durable. Le CGM est également chargé de la tutelle des écoles des mines et de l'inspection des directions régionales de l'industrie et de l'environnement. Il  peut enfin décider lui-même d'étudier les questions qui lui paraissent d'importance. Pour plus d'informations no peut consulter le site public du CGM.

Quelques membres du groupe

Jean-Pierre Dupuy  co-animateur du forum
Henri Prévot : co-animateur du forum
Dominique Moyen
Philippe d'Iribarne
Thierry Gaudin
Gérard Piketty
Marie-Solange Tissier
Claude Maury
Claude Malhomme
Jacques Lévy
Eric Binet
Jean-Michel Yolin
Marie-Ange Cotteret
Matthieu Bergot
Claude Riveline
Hubert Roux
Jean Muguet
François Guillon
 
 


Des notes de lecture

La démocratie inachevée, Trust Within reason, Le catastrophisme éclairé, La monnaie entre confiance et violence, Avions-nous oublié le mal, la société du risque,  La société de confiance , la décision publique face au risque, l'avenir de l'esprit, Un nouveau modèle économique, Les choses cachées depuis la fondation du monde , Confucius : entretiens avec ses disciples (extraits)  Fides et Ratio , Extraits de l’Evangile de Matthieu
<>
 "La démocratie inachevée" de Pierre Rosanvallon :
(livre de 440 pages ; 22 pages ou 11 pages de notes) la façon dont agit l'Etat pour que les relations sociales soient aisées et de confiance est en relation étroite avec la conception que la société se fait de la démocratie : intensité du contrôle de l'action de l'Etat entre les élections, rôle des corps intermédiaires, rôle des pétitions etc. Le panorama historique que dresse P. Rosanvallon de plus de deux cents ans de démocratie - la démocratie vécue et et la démocratie rêvée - apporte des matériaux pour notre réflexion. On peut lire des extraits plus directement liés au thème du séminaire (11 pages) ou   des notes de lecture plus abondantes .

    "Trust within reason" de Martin Hollis  : (livre de 163 pages, 11 pages ou  27 pages de notes - la traduction est libre). M. Hollis dresse un tableau passionnant des relations entre la raison et la confiance, c'est à dire entre l'idée que les philosophes se font de la raison depuis les Lumières et la réalité humaine et historique de nos sociétés. En remontant à la racine non seulement des raisonnements mais aussi, si l'on ose dire, de ce qui les précède, l'auteur montre que pour pouvoir rendre compte de la confiance, "le lien de la société" comme dit Locke, il faut singulièrement remettre en question la notion de la raison qui est aujourd'hui dominante : on ne peut pas considérer que l'homme "raisonnable" se réduit à l'homme qui cherche à maximiser sa propre satisfaction en utilisant les moyens qu'il estime les plus efficaces (y compris les gestes altruistes). L'homme existe s'il fait aussi partie de groupes au point qu'il agit selon l'intérêt du groupe sans même penser à son intérêt personnel..
        Cette analyse de M. Hollis montre les limites d'une vision "économique" de la société, judicieuse sans doute dans certains secteurs de l'activité humaine, mais tout à fait insuffisante donc pernicieuse dans d'autres secteurs que l'on peut considérer comme vitaux pour l'homme et pour les sociétés. Comme critique du libéralisme, on entend souvent dire qu'il encourage l'égoïsme ; c'est inexact car il sait prendre en considération l'altruisme des acteurs économiqiues. On dit aussi qu'il augmente les inégalités ; cette critique est également erronée car rien, dans le libéralisme, ne s'oppose aux transferts sociaux. Comme toute critique mal ajustée renforce en définitive l'objet qu'elle vise, on comprend la force de la doctrine du libéralisme. Il faut aller chercher beaucoup plus profondément. En analysant le phénomène de la confiance, ce livre nous donne de bonnes clés - ce n'est  pas le moindre de ses mérites.
           Pour suivre de plus près la pensée de Martin Hollis, on pourra se référer au texte plus long que nous en avons extrait.

"Pour un catastrophisme éclairé"  de Jean-Pierre Dupuy (livre de 180 pages, notes de 13 pages ) : comme son titre l'indique, ce livre traite de risques à la fois très graves et très peu probables. Dans ce contexte, il s'agit de "prévoir l'avenir pour le changer" formule contradictoire que l'auteur analyse comme philosophe : comment rendre la catastrophe de demain suffisamment présente pour qu'elle oriente l'action qui permettra de l'éviter, quand on sait d'expérience que, le plus souvent, on n'agit qu'aprèsla survenue de la catastrophe ; comment penser aujourd'hui ce qui sera pensé après une grande catastrophe extrêmement improbable aujourd'hui, mais certaine une fois qu'elle se sera produite ?  Après un chemin dans les sciences économiques et morales, qui nous rappelle les apories du prinicpe de précaution et les limites de la rationalité économique, le lecteur est ainsi invité, à la suite de Bergson et de Hans Jonas, à une réflexion sur le temps, sur la relation entre passé et futur, sur ce qui est probable, possible, actuel, sur la liberté. Il aura un aperçu de la théorie de la dissuasion nucléaire, rendue paradoxalement efficace lorsque chaque acteur en a évacué toute intentionnalité pour ne garder que le risque, non nul, de catastrophe pour ainsi dire fatale, éminemment présent et, heureusement, toujours écarté. Ce livre propose un bon cadre de référence philosophique pour penser la confiance que, face aux risques graves, l'on peut accorder à ceux qui sont chargés de les éviter.
           Pour le lecteur très pressé : trois pages à lire absolument.

    "La monnaie entre violence et confiance" de Orléan et Aglietta : (370 pages ; une vingtaine de pages de notes) quelques critiques possibles, notamment sur la tonalité de certains passages un peu trop passionnés, n'ôtent rien à l’intérêt de ce livre qui donne de la monnaie une réalité « charnelle » intense, qui montre avec force combien le rôle des institutions est essentiel et qui décrit la puissance des ressorts qui étendent sans cesse le « règne de l’argent ».
Concernant la « confiance », ce livre donne de la matière utile. Il invite à prolonger la réflexion sur le lien qui unit confiance et imitation puisque celui-ci explique certainement les modes et les peurs (vache folle etc.) ; il invite aussi, par défaut en quelque sorte, à étudier le rôle de l’information. Par ailleurs, il sera intéressant d’étudier si les sources que ce livre propose de voir à la confiance (hiérarchique, méthodique et éthique avec, pour cette dernière, les principes de sécurité, croissance et justice) sont présentes aussi dans d’autres contextes. Ce qui est dit de la régulation internationale s’applique, mutatis mutandis, à d’autres domaines où la « confiance » joue un rôle important.

    "Avions-nous oublié le mal" de Jean-Pierre Dupuy (170 pages) : parlant de confiance, on suppose souvent plus ou moins implicitement que les hommes sont plutôt bienveillants, à tout le moins qu'ils cherchent d'abord leur intérêt sans vouloir de mal aux autres, dans la foulée des Lumières. Or n'arrive-t-il pas que les hommes veuillent du mal aux autres, du mal pour le mal pourrait-on dire ? J.P. Dupuy se pose la question en rappellant Hobbes, Dostoëvsky et tant d'autres romanciers. Pour empêcher l'homme de nuire, les réflexions contemporaines n'ont-elles pas pour objet plus ou moins conscient de le transformer en mécanique - ou en mécanisme ? Ces réflexions offrent une toile de fond indispensable à toute réflexion sur la confiance : il est tellement plus facile de faire confiance à un mécanisme bien huilé ! D'ailleurs, lorsque nous disons que nous "faisons confiance" à quelqu'un, n'est-ce pas parfois en pensant que celui-ci est conduit à - ou "est câblé" pour - faire l'action attendue ?

"La société du risque" de Beck  (500 pages ; une quinzaine de pages de notes) : un classique, qui date déjà d'une quinzaine d'années mais qui n'a été édité qu'à la fin de 2001. Il pourra paraître dépassé à certains égards ; mais sa lecture nous rappelle l'état d'esprit qui prévalait alors et permet de mesurer le chemin parcouru. Son idée de base est que la civilisation industrielle arrive à son terme car la systématisation du doute méthodique, qui a fait progresser la science, aujourd'hui en sape la crédibilité et sape les cadres de la société (religion, classes sociales, structures familiales) de sorte que l'individu se trouve livré à lui-même. L'ambition de ce livre est grande car il passe en revue tous les aspects de la vie sociale et politique affectés par l'évolution. Il décrit le passage d'une économie basée sur la production de biens à une économie basée sur la production de maux (à ce sujet, il note que le risque est une notion, qui ne relève pas du sens commun comme la disette ou le froid, mais relève de la connaissance et de la communication) ; il analyse des relations entre les scientifiques, l'Etat et la population et comment se forment désormais les "savoirs" qui servent à désigner, définir et évaluer les risques. Par ailleurs, il remarque que beaucoup de changements sociaux s'opèrent à la suite de décisions prises hors du champ démocratique, dans ce qu'il appelle le "subpolitique" , ce qui invite selon lui à revisiter le rôle de l'Etat. Les notes sont accessibles aussi en format word

"La société de confiance" de Peyrefitte (1995, 440 pages sans les annexes) : Ce livre a pour objet de discerner les facteurs du développement. L'auteur y voit un ensemble de traits de comportements individuel et social qu'il désigne par l'expression  "éthos de la confiance". Cette quête inquiète des ressorts du développement est passionnante, d'autant plus  qu'elle se nourrit d'une large culture et de références multiples aux économistes, aux historiens, aux sociologues et jusqu'aux spécialistes des sciences du cerveau. Mais l'analyse de ce qui est à la source de cette "éthos de la confiance" montre que la réflexion sur le sujet n'est pas achevée : l'auteur attribue les caractères d'une société de développement( initiative individuelle, prise de risque, goût de l'innovation) à ce qu'il appelle, faute de mieux, comme il le reconnaît lui-même, la "confiance", mais sans nous dire d'où vient cette confiance.  Ce livre est tellement intéressant que j'ai eu du mal à le "réduire" ce qui donne un texte long d'environ 35 pages. J'en ai donc tiré un extrait plus bref (15 pages) plus directement orienté par notre sujet, l'étude de la confiance. Le lecteur très pressé peut se contenter de lire la table des matières, la quatrième de converture,  et les notes de lecture de l'avant-propos,  de l 'introduction, de la conclusion et du chapitre initulé Pour une éthologie de la confiance.

"L'avenir de l'Esprit" de Thierry Gaudin (2000, 340 pages) : Thierry Gaudin s'attache à montrer que la mutation contemporaine est de lmême ampleur que d'autres mutations historiques qui remettent en question la civilisation. La puissance de la sphère marchande et de la publicité ne rappelle-t-elle pas le temps des sophistes ? Comment se présente aujourd'hui la question de l'être - distinguer ce qui est de ce qui n'est pas pas - ? La sophistication des techniques et des modes de communications oblige à se pencher sur les mécanismes de la connaissance : or il apparaît que dans tout organisme vivant, de l'amibe à l'éléphant en passant par l'homme et jusq'aux institutions humaines, la connaissance suppose une "reconnaissance" préalable. D'où vient cette reconnaissance entre individus ? Cette méditation sur la société "cognitive" apporte bien des éclairages qui peuvent aider à mieux comprendre où sont les fondements de la "confiance" ou du "lien social".

"Un nouveau modèle économique" de Amartya Sen ( 1999, 350 pages) : Amartya Sen, prix Nobel de littérature, est connu pour avoir un regard sur le développement économique et social beaucoup plus large que le seul critère du PIB. Pour lui, le vrai critère est la liberté et le développement des "capacités" personnelles ; la qualité des relations sociales, la nature des valeurs qui animent la société sont des composantes essentielles du développement. Pourtant, tout en rappelant les limites du marché, Amartya Sen semble donner des arguments à ceux qui veulent en étendre la portée - attitude assez paradoxale au premier abord mais, au fond, assez fréquente. Et A. Sen effleure une question de fond lorsqu'il écrit que "la confiance est une valeur essentielle du libéralisme" et ne fait que l'effleurer. La confiance est-elle une valeur ; n'est-elle pas plutôt une qualité de relation qui, elle-même, se nourrit de valeurs ? Mais d'où viennent cette confiance et les valeurs qui la nourrissent ; le libéralisme les renforce-t-il ou au contraire, comme le disait Fourastié dans les Trente Glorieuses, les "consomme"-t-il ? La lecture du livre d'A Sen est intéressante pour elle-même et aussi par le fait qu'elle révèle, en creux, qu'il ne traite pas de ces questions.

"Les choses cachées depuis la fondation du monde" de René Girard  - notes prises par Hubert Roux qui commence ainsi   : Le hasard a fait que le livre terminé, j’ai visité l’exposition « Gauguin » au Grand Palais et vu  son tableau : « D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? » Si le peintre pose ses questions avec évidence et peut-être naïveté tout en en respectant le mystère, René Girard apporte la réponse dans des conversations à trois qui peuvent rappeler les Dialogues sur les systèmes du Monde de Galilée au moins par la forme.
Pour ce faire, René Girard fait appel à de très nombreuses sciences humaines depuis l’anthropologie et l’ethnologie jusqu’à la sociologie, la psychologie et la psychanalyse.

"Confucius : entretiens avec ses disciples" : nous avons recopié les répliques en relation avec notre sujet : le rôle de la confiance dans l'art de gouverner. On trouve dans ces entertiens des perles lumineuses, jusqu'à la dernière du recueil qui annonce ce que René Girard dit de l'imitation et du statut particulier qu'il voit au Christ. On notera par exemple le rôle des rites, celui de la nomenclature, la responsabilité des chefs, le rôle et la place des experts et bien d'autres choses.

Fides et ratio – extraits de l'encyclique de Jean-Paul II- Une réflexion sur la confiance appelle immédiatement une réflexion sur la relation entre confiance et raison - qui a beaucoup de traits communs avec une méditation sur la relations entre foi et raison.  "La foi et la raison sont comme les deux ailes qui permettent à l’esprit humain de s’élever vers la contemplation de la vérité."  "Les connaissances fondamentales découlent de l’émerveillement suscité en l’homme par la contemplation de la création" "On peut observer là une tension significative : d'une part, la connaissance par croyance apparaît comme une forme imparfaite de connaissance, qui doit se perfectionner progressivement grâce à l'évidence atteinte personnellement; d'autre part, la croyance se révèle souvent humainement plus riche que la simple évidence, car elle inclut un rapport interpersonnel et met en jeu non seulement les capacités cognitives personnelles, mais encore la capacité plus radicale de se fier à d'autres personnes, et d'entrer dans un rapport plus stable et plus intime avec elles".

Extraits de l’Evangile de Matthieu ayant trait à la confiance suivis d’un petit nombre d’extraits de l’Evangile de Jean : ce que nous dit l’Evangile de la confiance transparaît  non seulement des propos mais aussi de la vie du Christ et des autres personnages. On peut dire que tout l’Evangile baigne dans une atmosphère de confiance, de foi, de Jésus en Dieu et de la plupart des personnages en Jésus. On ne peut donc pas citer tous les passages qui évoquent la confiance mais seulement quelques-uns. Sont également cités de passages qui traitent de l’argent. 

"Imaginer la paix " de Paul Ricoeur : il s'agit d'un article de Paul Ricoeur paru dans le monde daté du 24 décembre 2002 qui se conclut ainsi : "L'état de paix est à imaginer comme l'exact contraire de la peur de la mort violente, qui suscite toutes les formes d'attaque anticipée. Cet état de vie, qu'Augustin (354-430) définissait par la "tranquillité de l'ordre", reste l'imaginaire qui hante l'état de guerre lui-même, comme l'accorde Hobbes au début du Léviathan". Paul Ricoeur est très proche de la question que nous nous posons : quel est le rôle de l'Etat dans un monde incertain ? Et, chose curieuse, il n'emploie pas une seule fois le mot de confiance.

"La décision publique face au risque" rapport présentant les travaux d'un séminaire animé notamment par le Commissariat général au Plan en 2001.
 

Bibliographie  outre les ouvrages mentionnés ci-dessus

    Futuribles juillet-août 2002  : dans ce numéro spécial, "les valeurs de Européens, les tendances du long terme" un chapitre "les dimensions dela confiance" (25 pages)
 

Les contributions de membres du groupe - autres contibutions

Les contributions de membres du groupe

   Quelques vues transversales   de nos travaux :

Confiance et Etat dans l'incertain,    par Eric Binet
Penser la confiance: une impasse?, par Matthieu Bergot
La confiance et la religion, par Claude Riveline  

Etudes de cas

Peut-on faire confiance à l'Etat?, par Claude Malhomme
Experts, expertises, confiance, par Hubert Roux
Le débat public, par Dominique Moyen 
Le cas de la mesure, par Jean Muguet
Métrologie et confiance, par  Marie Ange Cotteret et Thierry Gaudin 
Le cas des diplômes, par Claude Maury 
Le cas de l'alimentation, par François Guillon    

 

D'autres contributions des membres du groupe

        - Un texte de Dominique Moyen sur le principe de précaution

   - Comment être à la fois rationnels et libres ? Ne sommes-nous pas condamnés à "nous raconter des histoires" ? En se référant à  Sartre, Camus (L'étranger), Bergson, Leibniz et Girard,  Jean-Pierre Dupuy nous propose  une réflexion sur la mauvaise foi , réflexion qui nous est sans doute nécessaire, en tous cas bien utile, pour apprécier si nous pouvons, tout simplement, faire confiance à nous-même et aux autres.

   - Un texte de Jean-Pierre Dupuy : Time and rationality
   

Autres contributions

-  "La place de la nation dans les sociétés individualistes. - Quelques remarques sur les catégories de Louis Dumont et leur applicabilité aux Constitutions de la France depuis 1791"  par  Lucien Scubla du  CREA - École polytechnique.

- "Les hommes peuvent-ils se passer de toute religion ?-  Coup d'œil sur les tribulations du religieux en Occident depuis trois siècles" par    Lucien Scubla -  CREA — École polytechnique

Nous publions ces textes, qui entrent parfaitement dans nos réflexions sur la confiance,  avec l'aimable autorisation de l'auteur.
 

Le compte rendu des réunions

- Réunion du 24 juin 2002 : mise en place du groupe ; la polysémie du mot confiance ; existe aussi au format .doc
- Réunion du 17 septembre 2002 : réflexion sur la notion et la gestion du risque autour du "principe de précaution" ; existe aussi au format  .doc
- Réunion 7 octobre 2002  avec P. Rosanvallon : réflexion sur la confiance sociale et la démocratie ;  existe aussi au format  .doc
- Réunion du 19 novembre  2002 : comment situer l'un par rapport à l'autre incertitude, perception du risque, sentiment généré par cette perception du risque, confiance. Comment le contrôle et la confiance peuvent ensemble, et si différents soit-ils,  générer une certaine quiétude.
Réunion du 9 décembre 2002 : sur la mesure ; dans une perspective historisque, la discussion a fait ressortir que la sophistication des instruments de mesure et leurs extrêmes précision et sensibilité font apparaître de nouvelles questions qui sont tout autant d'ordre social que d'ordre technique
 - Réunion du  23 janvier 2003  :  avec Claude Maury au sujet de la confiance accordée à la valeur des diplômes
 - Réunion du 24 février 2003 : avec André Orléan, sur le thème de la confiance dans la monnaie : comment la faiblesse des relations sociales renforce l'attrait de la monnaie, qui tient sa force de la cohésion de la société...
- Réunion du 25 mars 2003 : avec Philippe d'Iribarne pour parler des éléments culturels de la confiance. On peut lire le texte qu'il nous a envoyé en prévision de cette réunion, sur la corruption en Argentine.
- Réunion du 22 mai 2003 : avec Martin Hirsch, directeur général de l'Agence française de sécurité sanitaire alimentaire : comment la méfiance est une condition de la confiance, les situations où la mesure est impossible, protéger les consommateurs oun protéger la structure censée les protéger ? et autres questions
- Réunion du 16 juin 2003 : sur les aspects dynamiques de la confiance, ce que l'on peut exprimer, en simplifiant par : introduction du temps dans l'analyse de la confiance, la confiance et le projet - On peut lire Time and rationality et un article de Libération : Quatre démoralisations.
- Réunion du 2 septembre 2003 : sur le même thème que la réunion précédente : le dilemme du prisonnier, le choix du fumeur face au cancer nous invitent à distinguer ce qui est signe et ce qui est cause ; où l'on retrouve le débat entre Calvin et Luther sur la prédestination et la thèse de Max Weber.
- Réunion du 8 octobre 2003 : encore sur le même thème que précédemment, ce qui montre l'importance de la temporalité sur ces questions de confiance. Le paradoxe de Newcomb. Une analyse qui distingue la dépendance causale et la dépendance contrefactuelle  ; l'effet retour du présent sur le passé ; comment un futur vu comme une donnée a un effet sur le présent : le "temps du projet" - une démarche philosophique qui explique comment le projet peut générer la confiance.
- Réunion du 14 octobre 2003  :  Mark Anspach, anthropologue,  montre comment le passage d'un objet d'une personne à une autre est générateur de relations et comment les personnes gèrent ces relations - alors que Hayek voit dans le libre jeu de marché un moyen parfait pour que le passage d'un objet d'une personne à l'autre ne crée pas de relations ce qui, pour lui, est une condition de la liberté (voir "la constitution de la liberté").
- Réunion du 12 novembre 2003 : avec René Girard qui nous montre comment la passion  mimétique qui anime l'homme est à l'orignie du sentiment de sacré ; nos sociétés, ayant percé le secret de ce mécanisme constitutif des sociétés traditionnelles, se trouvent bien dépourvues, au point que la cohésion sociale opurrait se trouver menacée, comme déjà Tocqueville l'avait pressenti.
- Réunion du 9 décembre 2003 : une réflexion sur la confiance à partir de l'expérience du monde "numérique" qui montre où peut conduire une fluidité parfaite des échanges entre personnes, comment devrait évouler le rôle de l'Etat évolue pour se concentrer  sur ce qu'il y a d'essentiel : au-delà de l'ordre public et de la protection des plus faibles, l'Etat doit être très vigilent à tout ce qui concerne l'authentification et la préservation de l'identité des personnes.
- Réunion du 22 décembre 2003 : avec Michel Rocard qui nous a fait un tableau saisissant de la situation de l'Etat aujourd'hui  ; il nous appelle à une réflexion théorique sur la façon dont l'Etat pourra retisser les fils de la confiance.
- Réunion du 10 février 2004 : dans le cas de la vache folle, il est possible de mesurer le risque (le nombre de vaches malades par exemple) et, peut-être, aussi, la confiance parl a quantité de viande achetée. La chronologie permet de confronter  le  risque, les mesures prises pour le limiter, la façon dont la population est informée et son niveau de confiance. La relation etnre tous ces paramètres ne saute pas aux yeux...
- Réunion du 8 avril 2004  
contrôle et confiance ; Etat et marché : le cas des instruments de mesure . voir aussi la contribution de Jean Muguet  
- Réunion du 10 mai 2004  experts, expertise et confiance : employez le mot de confiance devant un ingénieur ; la réaction est immédiate et unanime : « les gens n’ont plus confiance en l’ingénieur ». Vrai ou faux, voilà ce que ressentent les ingénieurs.   Voir aussi la contributrion de Hubert Roux
- Réunion du 10 juin 2004   : science et technique : une grave crise de confiance, avec Dominique Lecourt.
- Réunion du 21 septembre 2004 :
  1- Une expérience de pilotage de commission de débat public : questions sur le fonctionnement de la démocratie ; 2- Logique et rhétorique, prouver et faire croire : le cas des études économiques.

 

 


Les travaux d'autres groupes ou commissions
 

Un groupe de l'amicale des mines sur le thème « les puissance publiques : efficacité, contrôle, régulation »

Depuis septembre 2000, un groupe de l’Amicale des Mines animé par A.C. Lacoste et G. Defrance se réunit régulièrement sur le thème « les
puissance publiques : efficacité, contrôle, régulation ».  Ce thème présente avec celui du "forum confiance" de larges zones de recouvrement.
C’est pourquoi nous avons mis sur ce site les comptes-rendus des réunions.  Ces documents sont provisoires puisque le cycle de réunions de ce groupe de l’Amicale n’est pas achevé. Néanmoins, en son état actuel, il montre la richesse des matériaux accumulés. Il met en évidence que la « problématique » du contrôle et de la régulation est la même dans des secteurs différents.
 

  Le séminaire du Plan sur la décision publique face au risque, en 2001

Pendant une année, en 2001, un groupe invité par le Commissariat général au Plan s'est réunin tous les mois et a entendu des spécialistes sur ces questions. Il en sorti récemment un ouvrage très intéressant dont le contenu a été analysé par Dominique Moyen et qui a fait l'objet d'une présentation par Michel Matheu, le rapporteur du groupe, en septembre 2002.

On trouve le rapport de ce séminaire à l'adresse suivante http://www.plan.gouv.fr/organisation/seeat/Risques/index.html

      Une réunion du club des annales des mines le 28 mars 2002  notes et commentaires