Henri Prévot henri.prevot@wanadoo.fr auteur de Trop de pétrole ! (Seuil, 2007) Prix de l'Académie des sciences morales et politiques, de Avec le nucléaire - un choix réfléchi et responsable (Seui 2012) et d'autres livres, de plusieurs études et articles - voir ici.
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création
: le
25/04/04 mise à jour 22/09/24 Quoi de neuf sur ce site les notes brèves
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Voyez les notes brèves : une page chacune pour traiter un sujet, faire une analyse, présenter des propositions Par exemple : |
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Henri
Prévot henri.prevot@wanadoo.fr
coût des effets externes
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Effet de serre,
indépendance
énergétique -
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Quoi de neuf
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Retour en haut de la page d'accueil | Henri Prévot Ingénieur général des mines Aujourd'hui consultant en politique de l'énergie En 2013 : publication de Moins de CO2 pour pas trop cher En 2012 : publication de Avec le nucléaire En 2010 : dans le cadre d'un protocole de coopération entre la France et la Chine sur le développement urbain durable, participation à un équipe d'Urba 2000 qui a élaboré un projet de développement de la ville de Wuhan. En 2009 : avec l'ADETEF, coopération avec le Vietnam : j'ai préparé un séminaire tenu à Hanoï dont le but était de donner un avis au gouvernement Vietnamien sur sa politique de l'énergie - voir ici une synthèse de ces travaux ou un résumé de cette synthèse. En 2007, publication de "Trop de pétrole" - Seuil, prix de l'Académie des sciences morales et politiques - voir ici les autres publications Quelques aspects d'une carrière variée, en relation avec l'énergie et la politque européenne - Diplômé de Polytechnique (promotion 64) et de l'Ecole nationale supérieure des mines de Paris - Ingénieur au fond dans les Houillères du Nord et du Pas de Calais en 1968 - Envoyé dans le Sud-Ouest par les ministres de l'agriculture et de l'industrie comme délégué de massifs forestiers pour comprendre la relation entre les sylviculteurs et les utilisateurs de bois et stimuler l'économie de la forêt et du bois ; cela a donné la matière à "l'économie de la forêt - mieux exploiter un patrimoine" (Edisud) - Au Secrétariat général de la défense nationale, chargé d'étudier la relation entre l'économie (réglée par le droit européen) et la sécurité du pays (qui est de responsabilité nationale) ; cela a donné la matière à "La France : économie, sécurité - économie mondialisée, sécurité nationale, Union européenne", Hachette Pluriel, prix des ministères - Jusqu'en 2009, au conseil général des mines, parmi d'autres activités, auteur ou coauteur de plusieurs rapports sur l'énergie : l'énergie des déchets, le biocarburant, ITER, le prix de l'électricité, les réseaux de chaleur, diviser par trois nos émissions de gaz carbonique. Coanimateur, avec Jean-Pierre Dupuy d'un groupe de réflexion le "forum confiance". Quelques-unes des publications accessibles sur ce site : Sur la construction européenne - l'énergie est une question de sécurité nationale ; la politique européenne doit en tenir compte La France : économie sécurité : économie mondialisée, sécurité nationale, Union européenne (Hachette,1994) Dans le Monde du 6 décembre 1994 : pour une Europe des projets Dans Esprit mai 1995 : Une lecture politique du traité de Maastricht pour mettre le politique devant l'économique Sur un aspect important du rôle de l'Etat : réunir les conditions de la confiance Sur l'énergie et l'effet de serre : livres, une note, rapports, articles trois livres Moins de CO2 pour pas trop cher - propositions pour une politique de l'énergie -L'Harmattan, 2013 : voir ici une présentation Avec le nucléaire - un choix réfléchi et responsable, Seuil 2012 : voir ici une présentation Trop de pétrole ! - énergie fossile et réchauffement climatique Seuil 2007 ; prix de l'Académie des sciences morales et politiques. On peut voir ici une présentation de "Trop de pétrole !" une note sur l'économie de la forêt, publiée par Terra Nova plusieurs rapports parmi lesquels : sur le prix de l'électricité du CGM (conseil général des mines) et de l'IGF (inspection générale des finances) : le rapport lui-même, une annexe sur les aspects théoriques de l'économie de l'électricité et une annexe "structure du parc de production électrique, formation des prix et propension à investir" sur le biocarburant du CGM et du CGREF et de l'IGF sur les réseaux de chaleur du CGM sur la valorisation énergétique des ordures ménagères (2010), rapport du CGM des articles, parmi lesquels - La neutralité carbone sans trop de contraintes ni de dépenses La Revue de l'énergie mai-juin 2021 - Pour une stratégie bas-carbone menée conjointement avec des pays africains La Revue de l'énergie novembre-décembre 2020 - Les politiques de l'énergie dans l'Union européenne la Jaune et la Rouge, décembre 2020 - Une réplique à qui prétend que "100 % renouvelable serait aisé" LeMonde.fr 8/03/20 - Le coût et l'avantage des dépenses d'économie de chauffage des logements dans la Revue de l'énergie de mai-juin 2019 - Les énergies renouvelables au service de l'Afrique- avec J.P. Mara le Monde 4/10/18 - "Le coût de moins de nucléaire" dans la Revue de l'énergie de janvier févier 2018 - "Eolien et photovoltaïque demeurent trop chers" - Le Monde du 20 mai 2017 - "Le prix du pétrole, une arme des Etats-Unis" un article paru dans Le Monde du 2 février 2017 une copie et le texte en clair - "Comment associer prix du carbone et rente de l'oligopole pétrolier" dans la Revue de l'énergie de mars-avril 2016 - "Inciter les investissements 'bas carbone' " dans Le Monde daté du 16 avril 2015 - qui reprend le texte d'une des "notes brèves" - "Quel coût pour les voitures propres" dans le Figaro du 28 juillet 2012 - "Eolien ou nucléaire, du bon usage des fonds publics" dans le Figaro du 19 août 2011 - "Angela Merkel a sonné le glas du marché européen de l'énergie" dans Les Echos le 6 juin 2011 - Revue Parlementaire de mars 2011 : "Il serait possible d'avoir une politique de l'énergie claire et peu coûteuse " ou ici - Revue Esprit de juin 2010 : la nouvelle géopolitique du CO2 - Les Echos 23 avril 2010 : enfin une méthode efficace pour éviter des émissions de CO2 - Revue de l'énergie, janvier 2009 : Qui ne veut pas d'une augmentation de la capacité de production nucléaire ? Des convergences remarquables - La gazette de la société et des techniques, janvier 2008 : diviser par trois nos émissions de gaz carbonique - Les Echos, 15 octobre 2007 : Pour un impôt carbone juste - Revue Esprit, février 2007 : le désastre climatique et la politique énergétique française article qui rend compte du travail d'un groupe qui s'est réuni une dizaine de fois sur une année. - Journal le Monde 21 juin 2005 : marchés de CO2, il y a mieux à faire - Journal Le Monde, 23 octobre 2004 : la France peut diviser par trois ses émissions - Revue de l'énergie de février 2004 : première présentation de la méthode développée ici et dans "Trop de pétrole !" - "Pour une Europe des projets" journal le Monde, en décembre 1994. |
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Participons au
débat sur la PPE - en 2018
Notre
responsabilité devant le monde
: complètement oubliée dans ce débat
PPE :contribuer à diminuer les émissions mondiales de CO2, contribuer au
développement des pays pauvres.
La position officielle de la politique français est aujourd'hui de réduire le nucléaire à 50% de la consommation. Cela nous obligerait à dépenser chaque année plusieurs milliards de plus que sans arrêter aucun réacteur en état de marche ; et ces dépenses supplémentaires ne diminueraient pas les émissions françaises de CO2. En augmentant sa capacité éolienne et PV, contrairement à ce que l'on nous dit la France ne contribuerait donc pas à l'effort mondial de réduction des émissions de CO2. Si nous sommes prêts à dépenser cette somme, au moins que cela serve à quelque chose ! Utiliser tout ou partie de cete somme pour financer du phovoltaïque et des batteries non pas en France métropolitaine mais en Afrique, voilà ce qu'il faut faire ! Cela diminuera la pression migratoire et évitera des quantités énormes de CO2. Voyez ici un avis que j'ai publié sur le site du débat PPE, ; il est à peu près le seul qui aborde la PPE dans un contexte mondial et en tenant compte de géopolitique. Le gaspillage d'argent public au mépris des besoins du monde serait affligeant. Le monde a besoin de la production nucléaire. Ceux qui en maîtrisent la technique ont le devoir moral d'en tirer parti au mieux. C'est ce qui m'a poussé à écrire Avec le nucléaire - un choix réfléchi et responsable (Seuil, 2012). En employant la même
méthode de calcul que RTE et en faisant les mêmes
hypothèses de coût de l'éolien et du
photovoltaïque, sans compter les surcoûs de réseaux,
les scénarios de RTE coûteraient
de 9 à 15 milliards d'euros par an de plus que le maintien du
nucléaire. Constatez-le
vous-même : les calculs sont très simples !
Trois outils de simulation à la disposition de ceux qui participent au débat sur la PPE pour tester ses propres hypothèses Pour défendre un point de vue ou un autre, on nous présente le résultats d'études, de simulations, de scénarios ; pour l'électricité, tant de GW (gigawatts) de nucléaire, de photovoltaïque, d'éoliennes, tant de GWh de batteries, etc. Et les auteurs de ces études, de ces simulations nous disent combien tout cela coûtera. Pour un bon débat il ne suffit pas de connaître les hypothèses et les résultats. Il faut aussi connaître l'outil qui permet de passer des unes aux autres. Il est encore mieux de disposer de cet outil pour pouvoir introduire ses propres hypothèses et les tester. Pour simuler la production et la consommation d'électricité calculez vous-même le parc de production d'électricité avec vos propres hypothèsese Ainsi, il n'y a pas de raison de penser que le RTE, qui nous présente quatre scénarios, dont deux sont considérés comme une bonne base pour ce débat PPE, a commis des erreurs. Mais on serait content de savoir ce qui pourrait se passer si la consommation d'électricité, au lieu de rester constante, augmentait de 10% ou 20 %. On serait également content de tester l'hypothèse que la capacité des éoliennes et du photovoltaïque n'augmente pas. Quelles seraient les dépenses dans chaque cas ? C'est pourquoi j'ai réalisé un logiciel qui simule la consommation, la production et le stockage. Il équilibre heure par heure la consommation et la fourniture d'électricité, il calcule les émssions de CO2, il calcule aussi les possibilités de production qui ne sont pas consommées en France, celles qui peuvent être exportées et celles qui doivent être abandonnées. Naturellement il calcule les dépenses. L'utilisateur introduit lui-même les capacités, les performances des moyens de production et de stockage et les composantes de leur coût. Cette feuille de calcul permet de répliquer très correctement les scénarios de RTE et de l'ADEME. Voyez ici une présentation détaillée ; on y trouve un lien vers cette feuille de calcul qui est à votre disposition. Chacun peut voir par lui-même pourquoi, à mon avis, éoliennes et photovoltaïques coûtent et coûteront plus cher que le nucléaire. En tout cas, chacun aura tous les éléments pour montrer en quoi cette affirmation serait erronée. Un tableau croisé de ressources et d'emploi d'énergie Faites vous-même vos tableaux ressources-emplois d'énergie Cette feuille de calcul permet de représenter sur une page des jeux d'hypothèses aussi différents que ceux de l'ADEME, de l'association Négawatt, de ANCRE (aliance nationale pour la recherche sur l'énergie), de l'association Sauvons le climat : le scénario Négatep. L'utilisateur introduit ses hypothèses sur la consommation d'énergie dans le bâtiment, l'utilisation des pompes à chaleur, le nombre de kilomètres parcourus sur route, le degré de pénétration de l'électricité dans les voitures, les volumes de biomasse disponibles, la consommation d'énergie par l'industrie, les capacités éolienne, photovoltaïque, etc. Il apparaît qu'il est possible de diviser par trois nos émissions de CO2 sans engager des dépenses excessives pour l'isolation des bâtiments, en augmentant la mobilité sur route, sans augmenter la capacité éolienne et photovoltaïque et en remplaçant nombre pour nombre les réacteurs nucléaires actuels par de nouveaux réacteurs. Calculez vous-même le coût de production de l'électricité nucléaire calculez le coût du nucléaire Une feuille de calcul très simple permet de voir comment se compose le coût de production nucléaiare et permet de ramener les choses à leurs justes proportions. En particulier le coût de démantèlement intervient pour quelques pourcents seulement du coût du MWh. Mais on ne dit pas assez l'effet du coût du financement de l'investissement. Nos concurrents sur les marchés extérieurs, la Russie en particulier, consentent des facilités financières qui les aident beaucoup à gagner des marchés. Une autre feuille calcule le coût du mégawattheure produit par des réacteurs dont on prolonge la vie de dix ou vingt ans, ce qui démontre qu'il est très intéressant de faire ces travaux post Fukushima. |
Voir aussi un scénario "sans CO2 et pas trop cher" avec 25% d'énergie renouvelable. |
1- Dire que l'objectif est de diminuer les émissions de gaz carbonique, c'est-à-dire la consommation d'énergie fossile (et non la consommation d'énergie primaire) 2- Mettre une clause de coût maximum pour l'application de la réglementation : ne seront rendues obligatoires ou financées à l'aide de fonds publics que les décisions qui seraient économiquement intéressantes si le prix de l'énergie fossile était à un niveau de référence fixé par l'Etat. 3- Susciter la culture de biomasse (agricole et forestière) pour développer les réseaux de chaleur alimentés par de la biomasse ; pour cela, répondre aux besoins financiers des sylviculteurs et des agriculteurs par des prêts adaptés. 4- Aider au financement des actions qui ne sont pas économiquement rentables mais qui respectent la clause de coût, avec des modalités qui évitent les effets d'aubaine : des prêts dont l'annuité de remboursement dépend de la valeur des économies d'énergie rendues possibles par l'investissement. 5- Pour diminuer le besoin d'un financement public et pour trouver le moyen de ce financement, créer une taxe qui élève progressivement le prix de l'énergie fossile à la consommation finale ; reverser à ceux qui ont de faibles revenus une dotation forfaitaire, indépendante de leur consommation. Le prix augmentera chaque année, en plus de l'inflation, de 20 €/m3 de fioul, 2 €/MWh de gaz. 6- Augmenter la capacité de production nucléaire pour pouvoir fournir assez d'électricité pour un chauffage non émissif et peu coûteux. |
1- Constater que le marché concurrentiel ne peut
pas conduire à l'optimum (ce sera un "oligopole à la
Cournot" qui procure aux entreprises des superbénéfices
énormes) ; l'Etat doit donc fixer lui-même les
capacités de production et les tarifs. 2- Fixer un tarif à la sortie de toutes les centrales et un autre à la consommation individuelle ; ce tarif imitera ce que donnerait une "concurrence parfaite", sachant qu'une concurrence parfaite est impossible ; là où le prix est fixé par le marché, créer un impôt pour récupérer les superbénéfices. 3- Comme le coût de production de l'électricité est plus bas en France qu'ailleurs, réserver la production française à la consommation en France. 4- Prévoir ce que sera la consommation d'électricité en France si l'on veut que l'énergie coûte le moins cher possible : chauffage par pompes à chaleur ou chauffage hybride électricité-fioul, véhicules hybrides et électriques, production de biocarburant, consommation par l'industrie. 5- L'éolien : bloquer le développement sur terre et en mer car il est plus coûteux que le nucléaire (en tenant compte de l'intermittence et des besoins de stockage) et il cause d'irréparables dommages aux paysages. Le photovoltaïque : plutôt que de financer l'installation de panneaux, financer d'une part la recherche et le développement et, d'autre part, des investissements dans les pays en développement ensoleillés. 6- Engager la construction de centrales nucléaires en fonction des besoins ainsi calculés : la solution la moins coûteuse serait d'augmenter la capacité nucléaire de 30 GW, soit 50 %, en trente ou quarante ans, sans augmentation de la capacité éolienne et photovoltaïque. Pour cela remplacer en fin de vie, nombre pour nombre, les réacteurs existants par des EPR. |
1- Le biocarburant aujourd'hui : plutôt que de produire du biocarburant "de première génération", il vaut beaucoup mieux utiliser la biomasse pour se chauffer ce qui, en libérant du fioul, permet de produire d'avantage de gazole (les deux produits sont faits à partir des mêmes coupes de pétrole) : c'est beaucoup moins cher que de produire du biocarburant. Donc : demander aux distributeurs de carburant de financer les réseaux de chaleur à la biomasse au lieu d'incorporer du biocarburant. 2- Le biocarburant demain : lorsque les possibilités de chauffage à la biomasse seront saturées, produire du carburant "de seconde génération". Des expérimentations sont en cours pour utiliser complètement la biomasse en apportant de l'extérieur de l'hydrogène et l'énergie consommée par le procédé de production ; ce sera à partir d'énergie nucléaire ou à partir de charbon et séquestration du CO2. Il serait possible de produire plus de 5 Mtep de biocarburant de seconde génération en améliorant l'environnement (moins de consommation d'eau et d'engrais, plus grande biodiversité qu'aujourd'hui). 3- Soutenir et accélérer la recherche, le développement et l'industrialisation des véhicules hybrides et électriques. 4- Pour ouvrir le marché du véhicule électrique, du véhicule hybride et du biocarburant, augmenter progressivement le prix à la pompe de l'essence et du gazole avec un impôt qui sera calculé en fonction du prix du pétrole : une hausse du prix (non de l'impôt) de 2 cme/€ par an en plus de l'inflation. Cet impôt ne sera pas applicable au grand transport routier tant qu'il n'y a pas d'impôt européen. Cet impôt sera accompagné d'une dotation finacière aux ménages dont les revenus sont faibles. |
Définir ce qu'est une action utile : un fois fixée la limite des émissions françaises (une division par trois dans quarante ans par exemple), il est possible de classer les décisions à prendre en fonction de leur coût par tonne de CO2 évitée. Ces décisions permettent d'éviter des consommations de gaz, de fioul ou de carburant pétrolier. La plus chère d'entre elles deviendrait économiquement intéressante si le prix à la consommation finale du fioul, du gaz ou du carburant était à un certain niveau. Une action utile est donc une action qui serait économiquement intéressante si le gaz, le fioul ou le carburant était vendu à ce prix. Ce niveau de prix de référence ne dépend pas du prix mondial du pétrole. Voir ici. L'Etat aura fixé un critère de coût pour distinguer les actions utiles des actions trop coûteuses. Lorsqu'une action utile n'est pas économiquement intéressante pour celui qui peut la décider, l'Etat peut apporter une aide financière. Mais il faut que cette aide soit juste calculée pour éviter les "effets d'aubaine". Voici une façon de procéder : un prêt dont les annuités sont calculées chaque année de façon que cette action utile ne coûte pas plus cher à celui qui l'a décidée que s'il ne l'avait pas décidée. Par exemple, le prix payé pour la chaleur livrée par un réseau de chaleur ne sera pas supérieur au coût du chauffage au gaz ou au fioul ; si cela ne couvre pas le coût complet du réseau de chaleur, l'Etat financera la différence. L'Etat ne court pas de risque car il est maître du prix à la consommation finale du fioul et du gaz (par l'impôt CO2) et il pourra financer par le produit de l'impôt l'aide financière qu'il apporte. L'Etat passera avec les banques une convention pour que celles-ci proposent ce type de prêt aux particuliers et aux entreprises. |
1- Donner à chaque Etat-membre un seul objectif, respecter une limite d'émissions de CO2 et le laisser libre des moyens qu'il emploiera pour l'atteindre ; la multiplication d'objectifs (comme le "3 fois 20") est forcément inefficace car on ne chasse pas trois lièvres à la fois . 2- Instaurer un impôt CO2 aux frontières pour préserver nos entreprises de la concurrence d'entreprises qui ne sont pas soumises aux mêmes contraintes. 3- Sans un impôt CO2 aux frontières, les contraintes sur l'industrie ne peuvent être que très faibles ; le prix du CO2 sur ce marché n'aura donc aucune signification ; il vaudrait mieux suspendre ce marché. 4- Créer un impôt CO2 européen sur le grand transport routier ; un impôt calculé pour élever progressivement le prix du gazole. 5- Organiser l'échange d'expériences entre les Etats-membres ; susciter des recherches en commun. 6- Susciter des coopérations "à quelques-uns" sur le modèle de la coopération en matière de défense (des "coopérations structurées permanentes"), ce qui se justifie par le fait que l'énergie est une matière stratégique et que le véritable motif de cette politique est la sécurité d'approvisionnement en énergie. Applications possibles sur la fiscalité, le nucléaire, les véhicules bi-énergie ou électriques, la production de biocarburant de seconde génération. La décision allemande de ne pas produire d'électricité nucléaire semble confirmer l'idée de créer plusieurs marchés de l'énergie où les prix seront différents. A dfaut les Etats devront intervenir pour garantir les revenus des producteurs. |
1- Etudier très concrètement comment un objectif mondial de forte diminution des émissions peut être compatible avec le développement des pays pauvres et des pays émergents. 2- Prendre en compte la relation très forte qui existe entre la géopolitique de l'énergie fossile et celle de la lutte contre les émissions. Le prix du CO2 sur les marchés de quotas est directement lié au prix du pétrole, du gaz et du charbon ; les moyens financiers des pays consommateurs et ceux des pays producteurs également. La gouvernance mondiale doit donc porter à la fois sur l'énergie et sur l'effet de serre. 3- Constater que la façon la plus simple (la plus probable ?) de réduire les émissions de CO2 est de réduire non pas la demande d'énergie mais l'offre d'énergie fossile. Cela transformera la question des émissions de CO2 en une question de sécurité d'approvisionnement, alors même que la ressource sera surabondante. 4- Cela créera une gigantesque "rente de rareté" ; qui en bénéficiera, comment utiliser cette rente de rareté au bénéfice des pays en développement ? 5- Se hâter de diminuer la consommation européenne de gaz, de pétrole et de charbon en augmentant le prix à la consommation finale avant que les pays producteurs à coût bas ou moyen ne fassent monter les prix. 6- Limiter la possibilité de négocier des "titres CO2" aux entreprises qui produisent ou consomment de l'énergie car la financiarisation du CO2 serait le champ de spéculations effrénées alimentées par les multiples incertitudes sur le prix du pétrole, la fiabilité des politiques publiques du CO2, la réalité des contrôles. |
Le tableur "faites-le
vous-même"
Diviser par trois nos émissions au moindre coût Une comparaison entre un tableau dressé en 2012 et ce que j'avais présenté dans Trop de pétrole ! en 2007 avec plus de nucléaire. Un tableau qui ressemble au projet Négawatt de 2017 |
Quatre
tableaux commentés
- novembre 2012 -
Pour diviser les émissions de CO2 par trois - un exemple avec plus de
nucléaire, pour minimiser les coûts
- Deux autres tableaux présentés dans Avec le nucléaire et dans Moins de CO2 pour pas trop cher : sans augmenter la capacité nucléaire ; en diminuant la capacité nucléaire pour que la production nucléaire soit la moitié de la consommation d'électricité - deux tableaux présentés dans Trop de pétrole ! : A et C - un tableau presque sans nucléaire |
En archives... Quatre tableaux octobre 2008 - la situation en 2006 - l'évolution tendancielle en 2030, calculée en 2006 par l'observatoire de l'énergie - une division par deux selon la "voie de Grenelle" - une division par deux selon une voie "du moindre coût". le tableau de référence en juin 2011 Un tableau synoptique
- la projection tendancielle 2030 faite par la DGEMP en 2004 - un scénario "sans nucléaire" selon l'association Négawatt -2004 - un scénario de division par trois avec du nucléaire - 2004 |
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Une forte réduction des
émissions
de gaz carbonique
ne se fera qu'avec une augmentation
du prix à la
consommation
finale du prix de l'énergie fossile, carburant, gaz et fioul
- un rythme de 2 à 3 c€/l devrait suffire, en monnaie
constante, bien sûr. Un "impôt climat" serait
calculé pour que la hausse du prix à la
consommation finale soit connue à l'avance et progressive. Ce
n'est pas l'impôt qui devrait augmenter, mais le prix à la
consommation finale.
Pour l'essentiel et en simplifiant, le scénario prévoit dans les trente ans qui viennent deux évolutions progressives et trois bascules technico-économiques. D'autres évolutions interviendront évidemment à plus long terme. Les
évolutions
progressives au
fur et à mesure de l'augmentation du prix de l'énergie et
de la construction de logements neufs : - Les économies d'énergie de chauffage (meilleure isolation, et économie de chauffage dans les locaux qui ne sont pas occupés par exemple) - La pénétration croissante de la biomasse
dans le chauffage en particulier avec des réseaux de
chaleur. - Pour chauffer les bâtiments
existants, replacer les chaudières au fioul ou au gaz par
des pompes
à chaleur - Des réseaux de chaleur
utiliseront peut-être de la chaleur produite en
cogénération par les centrales nucléaires. |
Les
trois bascules
technico-économiques - les techniques
sont
connues ; les coûts correspondent à un pétrole
à environ 150 $/bl (si l'euro vaut 1,25 $) ; si le
pétrole est à 70 $/bl et si le dollar vaut un euro,
il faudra un impôt de 500 € par tonne de carbone. Cette
évaluation, supérieure à ce qui est écrit
dans "trop de pétrole !" est faite mai 2015 à la
lumière d'études récentes. Elle suppose par exemple qu'il
sera possible de produire du biocarburant à 1000 €/m3 soit 1200
€/t. Ces "bascules" pourront être amorties et étalées dans le temps si ces formes d'énergie sont provoirement aidées ou font provisoirement l'objet d'obligations réglementaires avant que le prix à la consommation finale de l'énergie finale n'atteigne un niveau suffisant. - Le
chauffage à
l'électricité : dans
le bâtiment neuf, la
consommation est tellement faible que les pompes à chaleur ne
sont pas justifiées (quoi qu'en dise la réglementation
thermique, qui devrait être modifiée) ; il y aura donc des
panneaux radiants. Dans les
bâtiments existants, lorsqu'il faudra remplacer les
chaudières existantes, on installera soit des pompes à
chaleur, soit des chaudières combinées à
l'électricité et, pour la pointe, au gaz ou au fioul. Ce
seront les méthodes les moins coûteuses
si la
capacité nucléaire augmente. - Le passage au biocarburant
avec
utilisation complète de la biomasse dans la limite des
possibiltiés
de production de biomasse et des besoins d'énergie, sachant que
l'utilisation de l'électricité se
généralisera. La production de méthane par
combinaison de CO2 et d'hydrogène est peu probable car elle a un
rendement énergétique très piètre (un tiers
au maximum, moins du quart probablement en pratique) . - Le remplacement du carburant par de l'électricité pour la circulation en ville, avec des véhicules électriques ou bi-énergie alimentés en électricité et en carburant liquide ; des camions hybrides munis de trolleys circuleront (peut-être) sur la voie de droite d'autoroutes équipées de caténaires. Les progrès des batteries peuvent donner aux véhicules électriques une autonomie de quelques centaines de kilomètres, mais la contrainte de la recharge restera prégnante et peut-être dissuasive. Et l'analyse du cycle de vie, y compris les batteries, n'est pas très favorable. On verra aussi se développer
l'usage de la géothermie profonde. |
Pour la France, quels effets économiques, sociaux, stratégiques ? Une présentation synthétique |
Ecrit en 2013 Pour stabiliser les températures le monde devra laisser sous terre plus de la moitié du carbone fossile accessible : nous ne manquons pas d'énergie fossile : nous en avons trop il faudra diviser par deux les émissions mondiales ce qui, compte tenu de l'augmentation des émissions des pays en développement, suppose une division par trois ou quatre au moins des pays développés - les recommandations du GIEC sont encore plus drastiques. - la France a la possibilité, avec des techniques connues, de diviser ses propres émissions par trois en trente ou quarante ans, même si elle devait être le seul pays à le faire - un tableau croisé de ressources et des
emplois
montre de quelles formes d'énergie on aura besoin, ce qui permet
de calculer le prix de
l'énergie. Le prix du gazole devra rendre compétitif le
biocarburant de seconde génération
: 1,8 €/l à la pompe (évaluation mi 2009).
Par
rapport aux
prix de mai 2010, une
augmentation
de 70 cme € par litre de carburant ou de fioul ; en 30 ou 40
ans, cela fait 2 à 3 cme €/l/an, 20 à 30 €/m3 - il y aura des chocs de prix sur le marché
mondial
mais, sur 30 ou 40 ans,
l'augmentation
prévisible du prix mondial de l'énergie ne suffira
pas - sauf si les pays détenteurs de ressources refusent de
vendre ou d'investir pour produire - voir "la nouvelle géopolitique du carbone". - il faudra donc combiner réglementation, subventions et impôt. Le produit de l'impôt sur l'énergie fossile servira à faiciliter le financement des investissements diminuant les émissions de CO2 et une partie pourrait être reversée aux communes qui feront des pistes cyclables, des réseaux de chaleur ou des schémas d'urbanisme économes en énergie. |
- pour le pays, les dépenses supplémentaires pour produire ou pour économiser de l'énergie dépendent, bien sûr, du prix du pétrole. Si celui-ci est de 100 $/bl, ces dépenses supplémentaires seraient, dans trente ans, de 1,5 % à 2 % du PIB soit, chaque année, 0,05 % du PIB. Les habitudes de consommation ne seraient pas profondément modifiées. Mais cela fera tout de même, dans trente ans, environ 25 milliards d'euros par an. Cette somme n'est pas négligeable ! Cela en vaut-il la peine ? - si la France était seule
à agir dans
cette
direction,
cette réduction des émissions françaises n'aurait
évidemment aucun effet sur la température ; mais la
France
pourrait en tirer des avantages de nature
différente
: Pour une discussion sur ces "effets externes" d'un programme de lutte contre l'effet de serre, voir ici - il y a donc ici la matière pour un grand
programme national, touchant toutes les
catégories
de la population. Les Français y participeront volontiers si on leur montre
que la voie choisie est la moins coûteuse - La France peut agir seule ; elle
suscitera alors une coopération
avec quelques autres pays ;
c'est ainsi que l'on a fait Airbus, Ariane, Schengen, le corps
d'armée
européen etc. Voir comment convaincre |
Des sites administratifs
- Le site du
GIEC,
groupe intergouvernemental d'étude du climat (ou, en anglais,
ICCP)
: on y trouve les documents en français.
- le
plan climat du ministère de l'environnement et de
l'énergie,
-Le site du débat PPE
Quelques sites
d'associations ou personnels
- Le site de "Sauvons le
climat" :
des
documents, un scénario, un manifeste pour diminuer les
émissions, des conseils
pratiques
- Un site très bien documenté :
manicore
- Le site de l'association
Negawatt
: un scénario de sortie du nucléaire.
Il y a évidement beaucoup d'autres sites
intéressants
1- Les
réflexions
menées sur cette page portent sur le long terme : 30 ou 40 ans.
Le scénario qu'elles proposent, les investissements et les
changements
dans le mode de consommation d'énergie qu'il implique ne
dépendent
donc pas de la conjoncture. 2- Ce site ne prétend pas dire ce qu'il faut faire. Il s'efforce de réunir les conditions propices à un débat de bonne qualité. Il indique ce qui nous paraît certain et ce qui est incertain. Il présente des options très contrastées pour que le lecteur puisse faire lui-même son propre scénario. 3- Il peut y avoir des erreurs sur ce site ; merci au lecteur de me les signaler. |
Yves Martin est décédé le 15 décembre 2010. Ingénieur général des mines, ce fut un grand serviteur de l'Etat, passionné par le service public, d'une honnêteté intellectuelle, d'une probité parfaites, servies par le goût du travail bien fait et par une grande intelligence. Il défricha nombre de thèmes dont il fut un des premiers à voir l'importance tels que la question du bruit, la gestion de l'eau en quantité et en qualité, la qualité des produits industriels et des procédés de production, les économies d'énergie. Et il n'aura pas cessé de se battre sur le terrain du changement climatique depuis qu'il fut le premier président de la MIES, la mission interministérielle de l'effet de serre. C'est à lui que je dois de m'être engagé, de mon côté, sur ce chantier. Il était persuadé que rien de durablement utile ne pourra être fait sans un impôt sur l'énergie fossile. Il déplorait que la France ait refusé la création d'un impôt européen, imparfait sans doute, mais préférable à ses yeux à l'absence de tout impôt. Il fut un des principaux auteurs du "rapport Rocard", en 2009, qui proposait de créer cet impôt. J'ai souvent discuté avec lui de la façon de calculer le montant de cet impôt mais nous étions parfaitement d'accord sur le fait que notre pays, que ce soit pour lutter contre les émissions de gaz carbonique ou, ce qui revient au même, pour sa sécurité d'approvisionnement en énergie, a besoin d'un impôt qui dissuade progressivement de consommer du carburant pétrolier, du fioul, du gaz ou du charbon sans faire souffrir les personnes dont les revenus sont très modestes. Ce site doit beaucoup à l'implication d'Yves Martin et aux idées qu'il défendait. Sur Yves Martin et son action dans l'administration au service de notre pays, on peut voir ici |
Chacun se doute que les informations réunies sur ce site viennent des meilleures sources et que les analyses, qui restent de la responsabilité de l'auteur de ce site, sont issues de longues et fréquentes discussions. Je voudrais remercier en particulier les personnes qui, en 2003, ont bien voulu participer à un groupe de travail * qui a permis d'élaborer le scénario de "division par trois" présenté ici à l'origine, et toutes celles qui, depuis, m'ont fait part de leurs remarques, voire de leurs critiques - je pense notamment aux observations d'associations comme Négawatt et aux appels à la prudence d'économistes, dont on trouvera la trace sur le site. Depuis 2013, j'ajoute à cette liste les membres de l'association Sauvons le climat. Pour faire progresser les idées, il faut aussi pouvoir les diffuser. Dès 2003, la Revue Esprit fut la première à accueillir des réflexions encore peu souvent formulées (le monde a trop de carbone fossile, etc.) ; M.L. Lévy, rédacteur en chef des Annales des mines, m'a fortement encouragé à rédiger une première version de ce scénario de division par trois (numéro d'août 2003 de Réalités industrielles) ; une version affinée de ce scénario a été diffusée dans le numéro de février 2004 de la Revue de l'Energie et Thierry Gaudin m'a longtemps offert l'hospitalité de son site prospective 2100, que je vous invite à consulter. Qu'ils soient tous remerciés. |